Nikola entre en bourse mais tout reste à faire

Nikola a noué un partenariat avec Iveco pour construire des versions électriques à batterie de ses camions pour le marché européen à partir de 2021.

Crédit photo Nikola Motors
Le constructeur Nikola a fait son entrée en bourse le 4 juin dernier et annonce la création de ses 5 premières stations hydrogène (sur 700) aux États-Unis.

Trevor Milton, le fondateur de Nikola Motors, le constructeur de camions électriques à batteries et piles à combustibles, a au moins réussi l’un de ses paris. Le 4 juin dernier, son entreprise est entrée en bourse, avec une capitalisation d’environ 12 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros). Une consécration pour ce patron, transformé sur le champs en milliardaire, dont la vision consiste à remodeler l’industrie du fret autour de la motorisation hydrogène.

De nouveaux partenaires annoncés

Nikola a noué un partenariat avec le constructeur Iveco pour construire des versions électriques à batterie de ses camions pour le marché européen à partir de 2021 (et 2023 pour la version hydrogène). Le constructeur travaille également avec des industriels partenaires comme Bosch, Meritor et plusieurs autres fabricants spécialisés dans le secteur des véhicules utilitaires.

D’autres partenaires pourraient également rallier le projet Nikola Motors . "Les groupes qui se sont montrés les plus ouverts à travailler avec nous sont ceux auxquels vous vous attendez probablement le moins", a indiqué Trevor Milton au magazine Forbes.

Un réseau à construire

Nikola fait état de commandes dantesques, d’une valeur de 10 milliards de dollars, soit 8,7 milliards d'euros (invérifiables) auprès d'entreprises comme le brasseur Anheuser-Busch, qui s’est officiellement engagé pour 800 camions de classe 8, la plus élevée aux États-Unis. Le constructeur prévoit de vendre, ou de louer, 7 000 camions électriques alimentés par batterie en 2024 et 5 000 camions à pile à combustible (hydrogène), avec un système tout inclus, comprenant l’utilisation du camion, mais aussi son entretien et son ravitaillement.

Pour cela, Nikola s’est engagé dans la construction de 700 stations hydrogène, alimentées par des énergies renouvelables, sur le sol américain d’ici 2028 (et plus modestement 70 stations en Europe d’ici 2030). Pour y parvenir, le constructeur s’est associé avec Nel, le leader norvégien en production, stockage et distribution d’hydrogène. Ce dernier a indiqué qu’il avait reçu une première commande ferme de la part de Nikola pour équiper ses 5 premières stations aux États-Unis. Le contrat, d’un montant de 30 millions de dollars (26 millions d'euros), doit permettre de produire 8 tonnes par jour et par station, sachant qu’un camion consomme environ 10 kg d’hydrogène pour 100 km. 

Un marché concurrentiel

Le prochain pari de Nikola sera le plus dur : réussir à tenir la cadence pour proposer, et commercialiser ses camions dans les temps impartis. Son concurrent Tesla accuse déjà un an de retard pour la mise sur le marché de ses futurs semis électriques. Il faudra aussi tenir compte de l’arrivée des concurrents traditionnels. Iveco a préféré s’associer à Nikola (via un investissement de sa maison-mère CNH-I), en lui offrant les clés de son réseau de distribution.

Mais d’autres constructeurs, à commencer par les groupes Daimler et Volvo entendent développer leurs propres modèles, en s’associant pour le développement des piles à combustibles. Notons que les constructeurs asiatiques sont très bien positionnés : Toyota teste déjà des camions à piles à combustibles dans le port de Los Angeles et Hyundai va commencer à distribuer des modèles sur le marché européen cette année, en démarrant par la Suisse.

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