Anheuser-Busch vient de commander 800 camions hydrogène Nikola

Anheuser-Busch, leader sur le marché américain, entend réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % d’ici 2025 et les 800 camions permettront à eux seuls de les baisser de 18 %.

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Avec sa commande de 800 camions Nikola fonctionnant avec une pile à combustible, le brasseur américain Anheuser-Busch vient confirmer l’engouement du monde du transport pour les énergies alternatives et valider la stratégie prise par Nikola Motors.

Depuis plusieurs semaines, Nikola Motors annonçait avoir totalisé 9 000 commandes pour ses camions fonctionnant avec une pile à combustibles, dont le premier exemplaire commercial ne sortira pas avant 2020. Problème, aucun nom de client n’avait encore filtré. C’est désormais chose faite. Jeudi, le brasseur américain Anheuser-Busch a révélé qu’il avait commandé 800 camions hydrogènes Nikola sur cinq ans, afin de convertir totalement sa flotte aux énergies renouvelables entre 2020 et 2025. "Chez Anheuser-Busch, nous recherchons en permanence des moyens d'améliorer la durabilité de notre chaîne de valeur et tirer notre industrie vers l'avant. L'industrie du transport est un terreau fertile pour les solutions innovantes et Nikola ouvre la voie avec ses camions hydrogènes-électriques à zéro émission", a déclaré Michel Doukeris, Pdg d'Anheuser-Busch.

L’entreprise, leader sur le marché américain, entend réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % d’ici 2025 et les 800 camions permettront à eux seuls de les baisser de 18 %. En plus des camions Nikola, Anheuser-Busch a également commandé 40 camions Tesla, qui seront affectés sur de plus petites distance (de 500 à 800 km), alors que les camions Nikola disposent d’une autonomie plus large. Les camions Nikola 1 et Nikola 2, à cabines longues et courtes, sont en effet capables de couvrir des distances de 800 à 1 900 km avec une recharge en 20 minutes, hydrogène oblige.

0,47 € du km (hors chauffeur)

Les premiers exemplaires de camions Nikola, en présérie, sont attendus dès 2019 et seront affectés aux tournées d’Anheuser-Busch pour des tests. Nikola Motors fournira également 28 stations hydrogènes, fournies par son partenaire Nel Hydrogen. Le modèle économique du constructeur repose en effet sur la base d’une location globale (véhicule, énergie, pneumatique, maintenance, garantie), de l’ordre de 90 cents par miles (soit 0,47 € du kilomètre), soit l’équivalent d’un camion thermique classique.

Les contrats de location seront gérés en exclusivité par le spécialiste de la location industrielle Ryder. Nikola Motors compte couvrir les États-Unis et le Canada de 700 stations hydrogène, de quoi assurer un maillage complet du territoire nord-américain. Interrogé par nos services, Nikola Motors indique qu’une version aux dimensions européennes est prévue : "ce n’est pas prévu avant cinq ans (soit 2023), mais oui, cela fait clairement partie de notre plan".

"Une grosse commande. Un véritable vainqueur"

Outre Anheuser-Busch, Nikola a également laissé entendre que le spécialiste de la livraison U.S. Xpress avait passé commande, sans en dévoiler la teneur, et que l’entreprise testerait plusieurs exemplaires début2019. "Une grosse commande. Un véritable vainqueur", a déclaré Trevor Milton, patron de Nikola Motors, en faisant allusion à ses concurrents, notamment Toyota et Kenworth, qui s’intéressent tous deux à la pile à combustible. La pique s’adresse également aux camions électriques de Tesla. L’antagonisme entre les deux marques risque de se renforcer, sachant que Nikola vient tout juste réclamer 2 milliards de dollars d’indemnités à Tesla pour vol de brevet.

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