Un plan régulateur de 2 Md€, des investissements privés de 100 M€ dans le port de Voltri-Prà pour changer les équipements, comme son voisin La Spezia, le port de Gênes table sur un élargissement de ses structures pour augmenter son volume de trafic de conteneurs. Durant le premier semestre, Gênes a enregistré une baisse de 2,9 % de son volume de trafic par rapport à l’an dernier. Mais en règle générale, les chiffres des trois dernières années sont plus que satisfaisants et démontrent soit un maintien soit une augmentation constante selon les secteurs. Au chapitre des conteneurs, par exemple, le port de Gênes consolide sa position sur le marché en réussissant à augmenter son volume de trafic d’année en année. Le scénario est identique au niveau des marchandises conventionnelles, le volume étant estimé depuis trois ans autour des 8 Mt avec des petites augmentations d’année en année.
Un lifting quasi complet
Pour conserver sa position, le port a engagé une politique d’investissements ciblés sur les sept dernières années en débloquant 368 M€. À cette somme s’ajoute une deuxième enveloppe de 154 M€ cette année, plus 250 M€ d’investissements privés. L’idée de base est de moderniser les quais pour répondre aux exigences du marché actuel, c’est-à-dire l’arrivée de navires de dernière génération. Le plan peaufiné par l’autorité portuaire prévoit d’ailleurs une opération de dragage, la plus importante de l’histoire du port, l’installation de courant à quai et l’élargissement de certaines parties de quai. L’élargissement, par exemple, d’une partie du port avec la construction d’un nouveau quai situé dans la partie Sud, et d’une esplanade s’étalant sur 180 000 m2, permettra au port de générer un volume de trafic de 800 000 EVP par an. Est également prévue la construction d’un quai dans la zone du terminal conteneurs, d’une longueur de 760 m, qui sera réservé à l’arrivée de navires de 330 m. Dans sa feuille de route, l’autorité portuaire a aussi inscrit la construction de nouveaux édifices pour le service ferroviaire et la remise en ordre des infrastructures liées au fer. Enfin, la construction d’un raccord ferroviaire.
Avec ce qui ressemble à un lifting quasi complet, le port de Gênes devrait pouvoir accueillir un volume de trafic de quelque 5 MEVP par an et des navires transportant jusqu’à 24 000 EVP, selon les calculs de l’autorité portuaire.