Italie : le Mouvement 5 Étoiles négocie la fermeture du chantier Lyon-Turin

Pour convaincre la Ligue, l’autre parti qui siège aux côtés du M5S au gouvernement et plaide au contraire pour la continuité des travaux, le Mouvement serait prêt à s’engager sur le lancement d’une dizaine de grands chantiers.

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Le Mouvement 5 Étoiles, un des partis politiques au pouvoir en Italie, se dit prêt à s’engager sur le lancement d’une dizaine de grands chantiers d'infrastructures dans le nord mais aussi au sud du pays. C'est le prix à payer pour faire passer la fermeture de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Argument : le rapport d'experts remet en question la rentabilité du projet.

Une dizaine d’infrastructures flambant neuves contre un chantier. Voilà ce que propose le Mouvement 5 Étoiles (M5S) pour faire passer la fermeture de la ligne à grande vitesse (LGV) qui doit relier Turin à Lyon, qualifié par les petits patrons implantés dans le nord d’essentiel au développement économique des activités italiennes. Pour justifier sa décision, le M5S brandit le rapport des experts recrutés par le ministère des Infrastructures et des Transports qui remettent en question sa rentabilité.

Pour convaincre la Ligue, l’autre parti qui siège aux côtés du M5S au gouvernement et plaide au contraire pour la continuité des travaux, le Mouvement serait prêt à s’engager sur le lancement d’une dizaine de grands chantiers dans le nord mais aussi au sud du pays, notamment en Campanie ou encore dans les Pouilles et en Sicile.

Les "grillini" prêts à négocier

Selon la presse italienne, les "grillini", surnom affublé aux sympathisants du M5S en hommage au fondateur du parti, le comique Beppe Grillo, sont même prêts à laisser faire sur trois dossiers importants. D’abord la construction, à Gênes du troisième corridor, encore plus essentiel après l’effondrement du pont Morandi pour les liaisons entre le port et les grandes lignes ferroviaires du nord du pays et de l’Europe et qui doit permettre de transférer une partie importante du trafic de marchandises sur le fer et non plus sur le réseau routier. Puis, sur le Moïse, le système de digues qui doit protéger Venise de la montée des eaux. Un projet pharaonique décrié par le M5S qui a coûté plus de 5,5 milliards d'euros et aurait dû être inauguré en 2016. Enfin, sur les travaux de construction d’un grand axe autoroutier en Sicile pour relier les villes de Raguse et Catane.

D’ici la fin du mois, le ministre des Infrastructures et des Transports doit présenter un plan de développement des infrastructures. Reste à voir si cette feuille de route proposera la fermeture du chantier Lyon-Turin ou plutôt son redimensionnement pour éviter de se brouiller avec la Ligue, la France et Bruxelles.

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