Le gouvernement italien reporte encore le chantier du Lyon Turin

Le ministre des Infrastructures et des Transports, Danilo Toninelli a décidé de repousser le lancement des appels d’offres pour le tunnel ferroviaire au mois d’avril prochain et non plus en janvier.

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Le feuilleton de la ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin continue. En effet, les coups de griffes donnés par le nouveau gouvernement au projet commencent à agacer la Commission européenne.

Nouveaux rebondissements dans l’affaire du chantier Lyon- Turin. Dans un communiqué officiel, le président du Conseil italien Giuseppe Conte a annoncé le 6 décembre, que le comité interministériel chargé d’effectuer une analyse sur les coûts et les bénéfices de la construction de la  ligne à grande vitesse (LGV), sera renforcé par la présence de deux représentants des associations pro et contre le chantier.

La poursuite immédiate des travaux

Cette décision tombe après la rencontre entre le gouvernement et les représentants des 13 associations d’industriels et de coopératives qui ont manifesté à Turin en début de semaine pour réclamer la poursuite immédiate des travaux.

Durant la discussion, les délégués des associations qui représentent 1,3 millions de salariés, un chiffre d’affaire annuel de 130 Md€ et un volume d’exportations de 48 Md€, ont tenté d’arracher au président du Conseil au moins un engagement sur la continuité du chantier qualifié d’essentiel au niveau du développement industriel et économique de la péninsule.

Au final, les industriels ont du se contenter d’une vague promesse : les résultats de l’étude sur les coûts et bénéfices seront publiés d’ici fin décembre et les travaux pourraient entrer dans le vif au début de l’année au mieux, au pire peut-être après les élections européennes.  Pour sa part, le ministre des Infrastructures et des Transports, Danilo Toninelli a décidé de repousser le lancement des appels d’offres pour le tunnel ferroviaire au mois d’avril prochain et non plus en janvier. 

Les co-financements européens menacés

Reste que cette marche du crabe du gouvernement italien sur le chantier de la LGV et les multiples rebondissements commencent à être très mal perçus par Bruxelles. Le 6 décembre, le porte-parole de la commission européenne a lancé un avertissement plutôt sec au gouvernement italien.

Le message est clair: Il faut en finir avec les reports, peine une réduction immédiate des co-financements accordés par la Commission européenne pour la construction du Lyon-Turin. "Comme pour tous les autres projets Connecting Europe Facility, l’interruption ou les retards dans la construction du chantier Lyon-Turin peuvent impliquer une réduction des subventions européennes d’une montant de 814 M€ dans ce cas précis", a déclaré le porte-parole de la Commission.

Une surveillance de très près

Il a ajouté que la Commission européenne et l’Agence exécutive innovation-réseaux (Inea), ont décidé de surveiller la situation et ses évolutions dans un sens et dans l’autre, de très près. "Nous pourrions modifier en profondeur la convention de cofinancement à partir de l’an prochain", a ajouté le porte-parole de la Commission.

Plus grave encore, l’Italie risque  aussi devoir rembourser les fonds déjà encaissés. Une très mauvaise nouvelle alors que l’exécutif cherche de l’argent un peu partout pour pouvoir mener à terme les réformes promises à l’électorat durant la campagne des législatives de mars dernier, à savoir le revenu de citoyenneté universel  et la réforme des retraites pour abaisser l’âge de départ à 62 ans avec 38 annuités de cotisations retraites.

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