Liaison ferroviaire Lyon-Turin : la Commission européenne veut sauver le chantier

"Cinq kilomètres de tunnel ont déjà été construits en Italie et une autre vingtaine en France, et par conséquent, la suspension des travaux pourrait remettre les accords de subvention en question, ce qui impliquerait le remboursement total ou partiel des fonds déjà versés", affirme Laurens Jan Brinkhorst.

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La Commission européenne propose de rehausser le plafond de sa participation au chantier Lyon-Turin, et de réduire ainsi la participation financière de la France et l'Italie. L'idée est de sauver la liaison ferroviaire, jugée trop coûteuse par le gouvernement italien.

Pour sauver le chantier Lyon-Turin, remis en cause par le gouvernement italien, la Commission européenne propose de rehausser le montant du cofinancement européen.

Dans un document rédigé la semaine dernière, Laurens Jan Brinkhorst, responsable du couloir européen Est-Ouest, a offert à Rome de réduire la participation financière italienne de 500 M€, soit un tiers de l’enveloppe de 3 Md€ que doit débloquer l’Italie pour construire la galerie de 57 km de long qui relierait Susa (Turin) à Saint-Jean-de-Maurienne.

Rehausser le plafond de la participation européenne à 50 %

L’idée de Bruxelles est de rehausser le plafond de la participation européenne pour la construction des chantiers transfrontaliers européens, fixé auparavant à 40 % du montant global du financement, à 50 %. Cette solution permettrait à la France et à l’Italie, qui doivent débourser 8,6 Md€, d’économiser 10 % de cette somme, soit 860 M€. Une bonne nouvelle pour Rome, qui doit contribuer à hauteur de 57 % du montant des travaux selon les accords signés avant le lancement des travaux stipulant que les dépenses auraient été plus importantes pour la France, la partie française du tunnel étant plus longue donc plus coûteuse que celle située du côté transalpin. 

Menace des compensations

Pour convaincre notamment Danilo Toninelli, ministre des Transports et des Infrastructures et membre du Mouvement 5étoiles, qui prône la fermeture du chantier, qualifié de trop coûteux et surtout inutile, Laurens Jan Brinkhorst brandit la menace des compensations qui pourraient être exigées par la France et Bruxelles en cas de fermeture unilatérale du chantier. "Cinq kilomètres de tunnel ont déjà été construits en Italie et une autre vingtaine en France, et par conséquent, la suspension des travaux pourrait remettre les accords de subvention en question, ce qui impliquerait le remboursement total ou partiel des fonds déjà versés", affirme ce fonctionnaire européen. Le message est clair.

Dans  l’immédiat, Rome n’a pas encore répondu à l’offre de Bruxelles.

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