Alors qu’ils ont eu beaucoup de mal à voir le jour, les opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) traversent une phase excessivement délicate de leur existence. Alors qu’ils avaient déjà eu du mal à se remettre au plan financier des conséquences des mouvements sociaux de 2016 et 2018, la grève actuelle les prive de plus de 80 % de leur chiffre d’affaires sur les quinze derniers jours. C’est vrai pour la RDT 13 - pour ne citer que ce seul exemple - cette dernière mentionnant la possibilité d’acheminer seulement 15 à 20 % de son trafic habituel.
Pas de mesures concrètes de soutien annoncées pour l’heure
Les entreprises ferroviaires nationales ne sont pas épargnées puisqu’elles supportent les mêmes difficultés. Mais comme leur assise financière est mieux assurée, leur pérennité n’est pas encore directement en jeu.
Au-delà du trafic qui n’est pas assuré, d’où un grand risque de perdre définitivement des clients, les entreprises ferroviaires nationales ou de proximité sont d’autant plus inquiètes que, contrairement aux mouvements sociaux 2018 qui avaient fait l’objet de mise en place d’un mécanisme de mesures de soutien financières spécifiques de la part de SNCF Réseau, rien n’a été annoncé à ce stade sur ce plan en prolongement de ce nouvel épisode de grèves.
L’association Objectif OFP prévient, pour sa part, que si des solutions ne sont pas trouvées dans les jours à venir, des réductions voire des cessations d’activité d’OFP pourraient intervenir au cours du premier trimestre 2020.