12e Journée Fret ferroviaire du Futur et OFP : traduire une ambition dans les faits

Les eaux minérales et les granulats expédiés par trains complets constituent une part importante des tonnes/km réalisées sur le réseau ferré national.

Crédit photo OC
De plus en plus présent sur la scène médiatique, le fret ferroviaire doit confirmer la nouvelle importance qu’il a prise depuis la crise sanitaire. Mais quelques vents contraires l’empêchent de pleinement concrétiser son potentiel de développement. La prochaine journée Fret ferroviaire du Futur et OFP (Opérateurs Ferroviaires de Proximité) qui aura lieu à Paris le 23 novembre 2022 devrait donc, pour partie, permettre de répondre à la question posée : comment en sortir par le haut ?

Quatre ans après la loi d'orientation des mobilités (LOM), 16 mois après la présentation du plan 4F, 15 mois après la loi Climat et résilience, 14 mois après la publication de la Stratégie Nationale pour le Développement du Fret Ferroviaire (SNDFF) et 8 mois après la signature avec l’Etat du contrat de performances de SNCF Réseau, l’heure devrait être, à présent, à l’action.

Or tout n’est pas en place sur le moyen terme, même si beaucoup de mesures positives ont déjà été prises comme le rappelle André Thinières, délégué général de l’association Objectif OFP et organisateur de la douzième édition de la journée Fret ferroviaire et OFP qui devrait réunir environ 400 personnes cette année : "Division par deux du coût des péages depuis deux ans, l’aide au wagon isolé et au transport combiné, l’investissement dans les ITE et les voies de service."

Vision pérenne

Toutefois, et répondant en cela au premier thème de la journée – face aux défis climatiques et environnementaux, comment inscrire l’apport du fret dans la durée – le rendez-vous annuel va permettre de développer la vision pérenne de développement du fret ferroviaire au travers de la présence du Président de la Région Grand Est et responsable de la mobilité et des transports (Jean Rottner) au sein de Régions de France, de l’un des pères fondateurs de la SNDFF au sein de l’Assemblée Nationale (Jean-Marc Zulési) et du président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat (Jean-François Longeot).

Ces engagements s’accompagnent de la capacité de la filière à proposer des services nouveaux pour rendre le fret ferroviaire plus compétitif. Ainsi en est-il du transport des eaux minérales pour Nestlé Waters et de la collecte des déchets organisée par Forwardis. Les innovations ne sont pas tout et les investissements réalisés par Open Modal sur son Terminal Ouest Provence devraient constituer un des temps forts de la seconde table ronde. D’autant que ce groupe propose une offre verticalisée à même de répondre aux besoins de nouveaux transporteurs routiers souhaitant amplifier leur transition écologique via le combiné rail-route.

Présence ministérielle ?

La seconde partie de la matinée montrera, néanmoins, que des avancées sont à l’œuvre et que des mesures de soutien apportent tous leurs effets. "C’est en particulier vrai pour le wagon isolé qui bénéficie d’un niveau d’aides comparable à celui du trafic combiné", indique André Thinières.

Reste une inconnue mais de taille au cours de cette journée, celle de la présence ou non du ministre délégué aux Transports, Clément Beaune. Jamais à ce jour un ministre n’a participé à une journée Fret ferroviaire du Futur et OFP. Une intervention de sa part pourrait sceller l’engagement potentiellement indéfectible de l’Etat en faveur du report modal. Et constituer, au passage, un exemple des engagements pris par la France dans le cadre de la COP 27.

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