Face aux fortes perturbations des trafics aux abords des ports chinois du fait de la politique zéro covid défendue par Pékin et face au défi logistique représenté par la guerre en Ukraine, le logisticien japonais Nippon Express a lancé début avril une nouvelle liaison intermodale entre la Chine et l’Europe via la Mer Caspienne, qui contourne la zone de conflit et évite le port engorgé de Shangaï.
Les marchandises sont acheminées par le train de différents sites de production chinois vers le port d’Aktaou, au Kazakhstan, puis par navire vers Bakou, en Azerbaïdjan, et de nouveau par train vers Istanbul, en Turquie. Les derniers kilomètres sont effectuées en train ou par camion vers l’Europe entière. Le trajet de cette liaison hebdomadaire dure de 50 à 55 jours entre le Xi’an et Duisbourg en Allemagne, la principale destination de la nouvelle route de la soie.
Dans le sillage de la crise sanitaire
Cette nouvelle liaison s‘ajoute aux lignes ferroviaires régulières déjà assurées par le China Railway Express de NX, qui effectue la liaison entre le Xi’an et Duisbourg en 25 jours. Nippon Express avait fortement développé son trafic ferroviaire entre la Chine et l’Europe dans le sillage de la crise sanitaire, et de l’explosion du coût du fret aérien (5 jours de trajet entre la Chine et l’Europe).
La compagnie -qui avait acquis de nouveaux clients notamment dans l’industrie automobile- avait doublé, en 2021, le nombre de ses trains marchandises circulant entre l’Europe et la Chine, passant de 2 500 à 5 000 aller-retours par an. Nippon Express exploite 23 lignes ferroviaires régulières entre la Chine et l’Europe, notamment entre le Xi’an et Duisbourg (25 jours de train), Shangai et Hambourg ainsi qu’entre Qingdao et Budapest.