Le port de Calais, "chahuté" en 2019 entre Brexit, travaux et mouvements sociaux

Vue aérienne du port de Calais avec en premier plan le chantier de l'extension.

Crédit photo Port de Boulogne Calais
Le port de Calais a dû, en 2019, prévoir parallèlement les infrastructures liées aux nouvelles obligations douanières exigées par le Brexit et l'extension du nouveau port, dont la mise en service est prévue en janvier 2021. Une année plus chahutée que rémunératrice, en conséquence de la grève du zèle des douaniers au printemps et des mouvements sociaux en décembre, avec un recul de l'activité fret de 4,6 %.

Année "chahutée" s’il en est, 2019 a été pour le moins animée au port de Calais. Le trafic s’en est trouvé fortement perturbé, surtout en raison du Brexit et de ses conséquences. Le port a ainsi dû subir successivement les grèves du zèle des douaniers, au printemps, et les mouvements sociaux, qui ont fortement impacté les services de l'opérateur d'autoroutes ferroviaires VIIA.

Le port de Calais annonce ainsi un recul de son trafic fret de 4,6 %, avec le passage de 1 813 067 unités fret, soit 90 000 poids lourds de moins qu’en 2018, ce qui représente 46 % des parts de marché dans le détroit du Pas-de-Calais, qui a, semble-t-il, globalement souffert cette année. Il cumule un total de 41,75 millions de tonnes (Mt) de marchandises, pour le fret transmanche et le trafic sur son terminal de commerce. 

Nouveaux services

Côté intermodal, une hausse d’activité a été confirmée grâce, notamment, à la montée en régime des activités de l’opérateur d’autoroutes ferroviaires VIIA, qui propose désormais davantage de services : outre le démarrage fin 2018  d’une 4e autoroute Calais-Turin, proposant ainsi des dessertes quotidiennes, ce vers Le Boulou également, l’opérateur dessert Mâcon depuis mars dernier.

Fin septembre, c’est P&O Ferries qui a lancé à Calais une nouvelle ligne maritime Roro entre Calais et Tilbury. La compagnie maritime DFDS a pour sa part augmenté le nombre de remorques embarquées sur ses navires.

Objectif "100 000 remorques"

L’objectif "50 000 remorques" n’a pu être atteint, les événements en ayant décidé autrement. Les intempéries en août puis en octobre se sont ajoutées aux mouvements sociaux de décembre pour empêcher VIIA de fonctionner de façon optimale. Il a néanmoins quasiment doublé le nombre de remorques transportées, avec 88 % d’augmentation. Pour Jean-Marc Puissesseau, Pdg du Port Boulogne Calais, c’est l’objectif "100 000 remorques" transbordées depuis le rail ou la route sur la ligne Calais - Tilbury, qu’il va falloir atteindre en 2020. "Par ailleurs, le développement du trafic de remorques non accompagnées conjugué aux services maritimes et ferroviaires offerts au départ du port de Calais nous référencent désormais sur la carte des hubs intermodaux européens".

Ce trafic de remorques non accompagnées est ainsi en constante augmentation, avec une belle progression de + 11,2 % en 2019, soit 42 483 unités. Un record a été battu en octobre, avec 4 962 remorques transbordées.

Préparer le Brexit et l'extension du port

Le terminal de commerce a connu une légère hausse, de 1 %, ce malgré l'absence d'activité du terminal sucrier. Il a comptabilisé 511 836 tonnes de trafics de matériaux destinés à l'extension du port, de coke, de pétrole et de câbles.

C'est en effet le 13 janvier 2021 que le nouveau port, comme prévu par le plan Calais Port 2015, doit voir le jour. Les nouvelles infrastructures doubleront les capacités du port actuel, soit trois nouveaux postes ferries pour accueillir des navires de nouvelle génération, un bassin de de navigation de 110 hectares, une jetée de 3,2 km et une contre-jetée. Celles-ci ont nécessité un investissement de 862,5 millions d'euros (M€). En 2020, les travaux de mise en exploitation du nouveau port et la maintenance du terminal transmanche coûteront 11 M€"La mise en service du nouveau port au premier trimestre 2021 et l’arrivée en 2022 des navires de nouvelle génération plus capacitaires confortera notre statut de leader sur le Transmanche," affirme Jean-Marc Puissesseau.

Avec l'entrée en vigueur du Brexit, un investissement de 6 M€ a été nécessaire en 2019 pour adapter les infrastructures aux nouvelles obligations douanières et assurer la fluidité de passage de 2 millions de poids lourds et 9 millions de passagers.

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