La Chine lance un site d'essais géant pour navires autonomes

Pékin a entamé en mer de Chine méridionale la construction du plus grand site mondial d'essai pour bateaux sans pilote, une technologie à usage civil et militaire en plein boom planétaire, a indiqué mardi 13 février un média d'État.
Cette zone de test est actuellement construite au large de Zhuhai, une grande ville portuaire du Sud du pays, a annoncé l'agence Chine nouvelle.
Elle est située à proximité immédiate de la mer de Chine méridionale, une zone sensible dont Pékin revendique la majeure partie face à d'autres pays aux prétentions rivales (Philippines, Vietnam, Malaisie et Bruneï).
La technologie des bateaux sans pilote (ou "autonomes") en est encore à ses balbutiements au niveau mondial. Elle permettrait à des embarcations, civiles comme militaires, d'être dirigées à distance.
Elle pourrait notamment révolutionner l'industrie du transport maritime : sans équipage, un cargo peut embarquer davantage de marchandises. Les économies de main-d'œuvre pourraient également être colossales.

"Mise à l'eau à la fin de l'année du "Jindouyun""

Premier du genre à être construit en Asie, le "site de test de bateaux sans pilote" de Zhuhai devrait devenir le plus grand du monde, avec une superficie totale, à terme, d'environ 770 km2.
En quoi consiste-t-il concrètement ? Des îles situées dans la zone maritime seront équipées de GPS, de sonars, d'instruments de communication, ou encore de composants photo-électriques, tous nécessaires au guidage des bateaux, selon le "Quotidien des sciences et technologies de Chine", un journal étatique.
Aucune date de mise en service n'a été annoncée.
"Pékin utilisera ce site pour concevoir une série de nouveaux systèmes sans pilote à visée militaire, mais aussi civile, car c'est un secteur qui peut contribuer à son développement économique", juge Collin Koh, spécialiste des questions maritimes à l'Université de technologie de Nanyang, à Singapour.
"Il symbolise l'émergence de la Chine en tant que puissance maritime. Et vise à la positionner dans le futur marché des embarcations autonomes."
Divers projets de bateaux sans pilote existent déjà dans l'Union européenne (projet Munin/transport) ou encore aux États-Unis (Sea Hunter/militaire). La Norvège devrait par ailleurs lancer en 2018 le premier cargo 100 % électrique et autonome au monde.
La Chine cherche à rattraper son retard dans le domaine. Elle prévoit de mettre à l'eau à la fin de l'année son propre navire autonome, le "Jindouyun", qui doit servir au transport fluvial et à l'acheminement de marchandises vers des îles.

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