Wisamo : l’aile gonflable testée avec succès par la Maritime nantaise

MN Pelican

Le roulier MN Pélican de la Compagnie maritime nantaise (CMN, groupe Sogestran)  a été équipée de l'aile Wisamo de Michelin. 

La campagne d’essai touche à sa fin à bord du MN Pélican, roulier de la Compagnie maritime nantaise affrété par Brittany Ferries et équipé par Wisamo, filiale de Michelin, d’une voile gonflable.

Une voile de 100 m² seulement sur le pont d’un navire de 154 m de long peut sembler sous-dimensionnée pour propulser le MN Pélican, roulier de la Compagnie maritime nantaise (CMN, groupe Sogestran) affrété par Brittany Ferries pour des transports entre le port espagnol de Bilbao et celui de Poole, sur la côte sud de l’Angleterre. C’est pourtant l’expérimentation qui a été menée par Wisamo, filiale de Michelin, qui a développé une voile gonflable.

Initialement, une aile gonflable de 500 m² était envisagée, mais le choix a finalement été fait de fiabiliser et automatiser une aile plus petite à bord du Pélican, « sur le principe d’un petit pas réussi plutôt qu’une grand pas risqué », comme l’explique Jérôme Navarro, directeur général de la CMN.

Technique fiabilisée

« Nous n’avons pas eu un rôle de simple utilisateur, mais avons participé avec Wisamo et Michelin à fiabiliser leur technologie dans un environnement marin, précise-t-il. C’est la réelle valeur que je perçois pour nos équipes comme pour les leurs, au-delà d’une technique supplémentaire de propulsion vélique adaptée aux navires, et c’est cet aspect que j’ai voulu mettre en avant en présentant notre dossier pour la charte bleue d’Armateurs de France. »

Depuis le début de l’été, Le Pélican a effectué ses quatre rotations par semaines entre le Pays Basque et le Dorset en utilisant la voile.

Avec une surface de voilure aussi réduite, pas question de couper le moteur. L’économie de carburant réalisée n’a même pas été évaluée, l’instrumentation du navire ne le permettant pas. Mais le but poursuivi a été atteint : la technique a été fiabilisée par une utilisation quotidienne en conditions réelles d’exploitation d’un navire commercial.

Rencontre fertile entre la mer et la route

« Nous avons participé en tant qu’armateur à pousser une technique vers l’industrialisation. D’où le contrat de proof of concept entre la Compagnie maritime nantaise et Wisamo. Ce qui est intéressant, c’est la façon dont on a réussi à embarquer notre équipe dans ce projet et à maritimiser les équipes de Michelin. Les cultures ne sont pas les mêmes, entre le zéro défaut recherché dans l’industrie et le pragmatisme nécessaire en mer. »  Une rencontre fertile entre le monde maritime de la CMN et l’univers de la route que symbolise Michelin.

À partir du 20 décembre, la voile va être démontée et aura une autre utilisation, commerciale, sur un navire plus petit. Michelin se penche désormais sur des voiles à plus grande échelle, de l’ordre de 800 m². La CMN s’est déjà déclarée prête, si cela s’avèrait possible, à accompagner ce nouveau développement.

Étienne Berrier

NDLR : La CMN fait partie des six candidats au trophée de la charte bleue organisé par Armateurs de France. Le lauréat sera désigné ce mardi 29 novembre, à l'occasion des Assises de l'Economie de la mer.

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