Les chiffres publiés par le Bureau national des statistiques du gouvernement de Téhéran font état d’une baisse de trafic pour les ports iraniens en 2015. Avec un trafic total de 134,7 Mt, les différents ports du golfe Persique et de la mer Caspienne ont perdu 8 %. Les trafics pétroliers représentent 44,6 Mt, en hausse de 0,6 %. Les autres trafics, constitués des diverses et des vracs secs, pèsent 90,1 Mt. Ils ont enregistré une baisse de 11,9 %.
Globalement, dans les principaux courants de trafic, deux ports sortent du lot: celui de Shahid Rajaee, situé dans la ville de Bandar Abbas, et celui d’Imam Khomeini. Le port de Shahid Rajaee a réalisé 42 Mt de ces trafics de diverses et de vracs. Un courant en diminution de 17 %. Les conteneurs entrent pour une grande partie de ces trafics divers avec 18 Mt. Viennent ensuite des trafics de métaux, minerais pour la construction et matériels pour le BTP. Des flux orientés à l’exportation en majorité. Le port d’Imam Khomeini se place en seconde position dans les trafics de vracs secs et de diverses. Ces trafics ont représenté 26,7 Mt, en baisse de 4 %. Des courants principalement constitués par des importations de blé, de maïs et de soja. Le port d’Imam Khomeini traite aussi des trafics en import et export de métaux et minerais.
Les trafics pétroliers pèsent 44 Mt
Les trafics pétroliers iraniens demeurent une grande part des trafics des ports. Ils représentent 44 Mt. Les exportations de produits pétroliers ont représenté 13,3 Mt. Un trafic en hausse de 21,1 %. Un constat qui ne cadre pas forcément avec les conditions politiques de l’Iran dont les exportations de produits pétroliers ont été sous embargo au cours de l’année. Comme pour les autres flux, les deux principaux ports iraniens sont ceux d’Imam Khomeini et de Shahid Rajaee. Le premier a réalisé un trafic pétrolier de 17,1 Mt quand le second a traité 23,5 Mt. Pour le port d’Imam Khomeini, les trafics de produits pétroliers se sont surtout orientés vers l’exportation à hauteur de 7 Mt. Le transit entre pour sa part à hauteur de 3,8 Mt. Il s’agit de trafics qui proviennent surtout de pétrole venant de puits situés dans les terres. Pour le second port, Shahid Rajaee, l’exportation a pesé 5,8 Mt alors que le port a importé 2,1 Mt.
Enfin, le trafic conteneurisé affiche aussi une baisse en 2015. Avec 2,1 MEVP traités sur l’ensemble des ports iraniens, la conteneurisation a perdu 8,4 %. L’Iran dispose d’un port millionnaire. Shahid Rajaee a traité 1,7 MEVP, soit 78 % de ce courant. Un trafic qui a perdu 3,5 % en 2015. Le second port conteneurisé d’Iran est celui de Bushehr qui a traité 218 095 EVP, en baisse de 21,6 %.
Au cours de cette année, l’Iran a été sous le coup des embargos par la communauté internationale. Avec l’accord signé par l’Union européenne et les États-Unis, l’Iran revient sur la scène internationale cette année. Déjà, l’Inde a signé un accord avec le gouvernement iranien pour le financement de nouveaux terminaux sur le port de Chahabar. Un investissement qui viendra s’additionner aux 35 milliards de rials (1,01 M€) que le gouvernement de Téhéran et le secteur privé ont consacrés au secteur portuaire en 2015.
Trois ports sur la Caspienne
Les grands ports iraniens se situent soit sur le golfe Persique, soit en mer d’Arabie. Néanmoins, l’Iran dispose de trois établissements situés sur la mer Caspienne avec les ports de Anzali, Noshar et Amirabad. Le port d’Amirabad, plus grand port iranien de la Caspienne avec 2,9 Mt, est principalement orienté vers les matériaux pour le BTP et les produits agricoles (orge et blé). Anzali a traité 2,1 Mt en 2015 dont une grande partie (1,1 Mt) se compose de métaux. Enfin, Noshar a accueilli 795 915 t. La majeure partie des trafics de ce port se compose de métaux, de blé et d’orge.