Captrain France accélère sur le combiné rail-route

Avec une croissance attendue de 5 % cette année, Captrain France devrait revenir à son activité nominale courant 2022.

Crédit photo OC
Captrain France a connu un exercice contrasté en 2021. Néanmoins, la forte progression du trafic combiné pourrait l’aider à retrouver son activité d’avant crise sanitaire dès cette année. Le coût de l’énergie constitue, cependant, une source de préoccupation.

Pour sa deuxième année sous sa nouvelle appellation de Captrain France, l’ex-VFLI a connu un solide exercice. À un peu plus de 170 millions d'euros (M€) en 2021, son chiffre d’affaires a progressé de 8 % par rapport à 2020. Il est encore en retrait de 8 M€ par rapport à l’exercice record de 2019.

Relais de croissance

Au sein des trafics, il y a eu de très fortes disparités selon les marchés. Si ceux des granulats et du combiné ont bien fonctionné, l’automobile et le pétrole ont, en revanche, été chahutés. Quelques trafics se sont même arrêtés comme celui de Cargill dans les céréales.

Pour autant, le combiné rail-route a constitué un très solide relais de croissance. À la ligne Calais-Mâcon opérée pour le compte de VIIA à compter du 6 janvier 2021 s’est ajouté un nouveau service Dourges-Avignon (Froidcombi) à partir du 1er février 2021. Dans l’alimentaire, c’est le lancement d’un trafic Kronenbourg au départ d’Obernai et d’Hausbergen vers l’Ile-de-France qui a constitué l’actualité de l’année.

Avec une croissance attendue de 5 % cette année, Captrain France devrait revenir à son activité nominale courant 2022. Les premiers mois du nouvel exercice ont vu la mise en place d’une nouvelle liaison combiné rail-route. Elle relie Calais à Domodossola (Italie). Réalisé pour le compte de Cargo Beamer France, ce trafic de semi-remorques monte rapidement en puissance. Il devrait passer de quatre à six fréquences par semaine à partir du printemps et confirme la tendance déjà observée courant 2021 de report modal de la route vers le rail. Une autre ouverture dans ce domaine dans le courant de l’année 2022 pourrait permettre au combiné de passer devant les granulats au plan de l’importance des trafics chez Captrain France.

Nouveau soutien sollicité

Le doublement du prix de l’énergie électrique intervenu en décembre 2021 et le renchérissement de 50 % du gasoil utilisé par les locomotives Diesel ne manquent pas, toutefois, d’inquiéter la société membre de Rail Logistics Europe (groupe SNCF). "Le risque que nous voyons, c’est que les aides d’Etat servant au développement du fret ferroviaire ne puissent finalement pas être utilisées pour faire face au renchérissement du coût utilisé par nos locomotives électriques et Diesel. À l’heure où les transporteurs routiers ont obtenu une aide exceptionnelle de 400 M€ pour faire face à l’augmentation du carburant, nous demandons à bénéficier d’un soutien équivalent. Sinon, cela conduira à une distorsion de concurrence", explique Stéphane Derlincourt, président de Captrain France.

Soucieuse de devenir le premier opérateur de fret alternatif en France dans les trois à quatre ans à venir, l’entreprise ferroviaire met tout en œuvre, en attendant, pour favoriser le report modal. Elle entend, en effet, offrir des prestations clés en main à ses clients qui, outre la traction par son activité Captrain Cargo, peuvent intégrer également la fourniture des wagons et des prestations de chargement / déchargement des convois via son activité Captrain Proximité. Face au développement annoncé de ses trafics, Captrain France recrutera non moins de 150 personnes cette année, un plus haut niveau depuis le lancement de ses activités en 1998.

Ferroviaire

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15