Démission de Nicolas Hulot : une cascade de réactions

Nicolas Hulot, présentant le plan de déploiement de l'hydrogène pour la transition énergétique en juin 2018.

Crédit photo M. Bouquet/Terra
Le ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé il y a trois jours sa décision de quitter le gouvernement. Une décision qui fait réagir le monde politique mais aussi les professionnels du secteur.

L’annonce du départ de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, le 28 août dernier en direct sur France Inter, a fait l’effet d’une bombe dans le paysage politique de la rentrée. Passé le choc de cette annonce, les réactions s’enchaînent depuis trois jours. Morceaux choisis.

Des réactions politiques

Parmi les réactions immédiates, celle de Ségolène Royal, ex-ministre de l’Écologie, pour qui ce choix "prouve que les batailles pour l’Environnement, je le sais d’expérience, sont très difficiles mais tellement cruciales".

Organisant une conférence le même jour, Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, assure "quil a quand même fait avancer des dossiers comme l'arrêt du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou la sortie des véhicules à essence pour 2040".

Le lendemain, c’était au tour d’Élisabeth Borne, ministre des Transports, de s’exprimer lors d’un déplacement à Clermont-Ferrand, sur la démission de son ministre de tutelle. "C’est une décision que je regrette. J’ai beaucoup aimé travailler avec Nicolas Hulot. J’ai pu mesurer son engagement et sa sincérité. Je suis fière des dossiers que nous avons pu faire avancer. Nous allons continuer, avec beaucoup de détermination, à avancer sur ce sujet et, de cette façon, nous rendrons hommage à son engagement et, je l’ai dit, à sa sincérité."

De son côté, Anne Hidalgo, maire de Paris, en visite dans une école du 18e arrondissement, a indiqué espérer que sa démission "permettra d'entendre et de comprendre que ces changements de comportements ne sont pas faciles mais que ce n'est pas dramatique de changer de mode de vie et que ce qui nous attend est encore plus dramatique si on ne le fait pas".

Enfin, Karima Delli, présidente de la commission Transport du Parlement européen, a salué une "décision courageuse et sage d’un écologiste convaincu qui n’avait pas les moyens d’agir" avant de rappeler que "si on ne règle pas la question écologique, on ne règle pas non plus la question sociale ni la question économique. À la Commission Transport du Parlement européen, plusieurs élus ont évoqué la démission de Nicolas Hulot et ont affirmé que le transport doit aller plus loin dans son action pour l’environnement".

La profession, plus réservée

Parmi les acteurs du transport et de la logistique, les réactions au départ de Nicolas Hulot se sont montrées plus timides. Si la FNTR et l’OTRE n’ont pas souhaité prendre la parole, Claude Blot, président de TLF, a souligné que "le transport et la logistique n’étaient pas parmi ses préoccupations" mais "qu‘il n’a manifesté aucune attitude négative vis-à-vis de notre activité".

Nous ne pouvons plus fermer les yeux et, dans cet objectif, le secteur du transport est une des composantes importantes de progression". Dominique Denormandie, président du GNTC

Sur le versant du transport combiné, Dominique Denormandie, président du GNTC, assure partager "un constat et des inquiétudes identiques : notre prise de conscience collective et nos politiques publiques ne sont pas aujourd’hui à la hauteur des enjeux environnementaux. Il nous faut aller plus vite et plus loin dans la transformation écologique de notre société. Nous ne pouvons plus fermer les yeux et, dans cet objectif, le secteur du transport est une des composantes importantes de progression".

Un constat qui semble aussi celui de Stéphane Guggino, délégué général du Comité pour la Transalpine, qui précise que "nous avions noté une très grande ambition pour le développement du fret ferroviaire" et estime que la démission de Nicolas Hulot "traduit la difficulté d’exercice du mandat de ministre en charge de l’écologie, perpétuellement confronté à une double logique d’ambition et de réalisme. La problématique environnementale ne peut pas se soustraire à des considérations économiques et sociales".

Seule voix syndicale à s’exprimer, Thierry Douine, président de la CFTC Transports, donne un avis plus mesuré : "Nicolas Hulot, on ne l’a jamais vu. Hormis dans la vallée de l’Arve, où le transport était indiqué comme pollueur. Personnellement, je pense que les personnes issues de la société civile ne sont pas comme les hommes politiques dans le sens où ceux-ci s’inscrivent dans le long terme".

Enfin, côté fournisseurs de carburants alternatifs, Gilles Durand, secrétaire général de l’AFGNV (Association française du gaz naturel pour véhicules) reste "persuadé que les engagements pris par Nicolas Hulot au ministère de l’Écologie seront pérennisés, à savoir les mesures en faveur de la qualité de l’air et du développement du GNV, notamment parce qu’il avait mené une large concertation sur ces sujets. Ainsi, il avait reçu le secteur du TRM au sujet des carburants propres".

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