Le trajet en camion vers la Chine, toujours plus populaire

La société de transport néerlandaise Alblas indique avoir doublé le volume transporté par ses camions entre l’Europe et l’Asie depuis la crise sanitaire.

Crédit photo IRU
Le trafic de poids lourds à destination de la Chine a fortement augmenté avec la crise sanitaire. De plus en plus de transporteurs européens proposent désormais des liaisons directes vers l’Empire du milieu. Mais, l’avenir de ces nouvelles lignes est incertain. 

Avec la crise sanitaire, le transport routier s’est révélé  être un moyen de transport fiable et peu coûteux à destination de la Chine. Statistiquement, le camion permet d’économiser 50 % du prix de transport par rapport à l’avion, et 30 à 50 % de temps par rapport au rail. Après un bref effondrement du trafic au début de la crise du coronavirus, le volume transporté a depuis fortement augmenté, avec notamment la grosse demande en masques de protection, gants jetables et désinfectants, le boom du commerce électronique et la demande en batteries de lithium pour l’industrie automobile. 

Une relève de conducteurs

Dans ce contexte, la société de transport néerlandaise Alblas indique ainsi avoir doublé le volume transporté par ses poids-lourds entre l’Europe et l’Asie depuis la crise sanitaire. "Et la demande ne cesse d’augmenter, précise le gérant, Siebe Alblas. Cette semaine, nous avons 35 camions en provenance de Chine vers l’Europe." Le fort recul du trafic aérien explique largement ce nouvel engouement. La société opère avec des changements de conducteurs - deux Chinois entre la Chine et le Kazakhstan, deux Biélorusses ou Polonais pour la suite du trajet long de 13 600 km. 

Le transporteur danois DSV Road vient lui aussi d’ajouter la Chine aux destinations desservies par sa flotte depuis l’Allemagne. En 20 jours, les camions relient les grandes villes chinoises "de façon bien plus flexible et autonome que l’avion, le train ou le navire."  La société souligne que les marchandises sont en général enlevées en moins de 5 jours chez le client

Début avril, c’était le transporteur en ligne de Berlin InstaFreight qui lançait une ligne régulière vers la Chine. La start-up, qui s’appuie sur un réseau de 12 000 transporteurs dans la zone Asie-centrale-Asie, assure la liaison entre 20 et 22 jours, selon la destination. La durée du trajet est raccourcie en optant pour l’option "deux conducteurs", proposée par la société. Le trajet se fait via la Russie, le Kazakhstan et la Mongolie. 

Des essais à confirmer

De son côté, le transporteur du Sud-Tirol italien, Fercam, avait lancé sa "liaison en 17 jours" vers la Chine avec la crise du covid, pour faire face à une demande urgente en composants électroniques, en matériel électronique et surtout médical. Le premier trajet en camion entre la Chine et l’Europe via le Kazakhstan avait été réalisé en novembre 2018 - à titre de test - par le Suisse CEVA Logistics, IRU et deux partenaires de CEVA, Alblas et Jet-Rail du Norvégien Jet-Group. Le transport avait rejoint la Pologne en 11 jours sans encombre.

Depuis, le nombre de transports routiers entre la Chine et l’Europe est en croissance constante. Mais les perspectives d’avenir dépendent, pour la survie de ces liaisons en dehors des situations de crise, du développement du projet Meridian Highway entre Shanghai et Hambourg, élément central de la Nouvelle route de la Soie. L’an passé, la Russie avait donné son feu vert à la réalisation de la dernière portion de cet axe de communication central, 1 200 miles entre le Bélarus et le Kazakhstan. 

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