La Grande-Bretagne recule encore l’introduction des contrôles aux frontières sur les produits alimentaires

Ce nouveau report signifie que les exportations vers la Grande-Bretagne restent -en tout cas jusqu’à la fin de l’année prochaine- exemptées de contrôles supplémentaires à l’entrée sur les îles britanniques.

Crédit photo Port de Douvres
Le ministre britannique chargée du Brexit, Jacob Rees-Mogg, a confirmé un nouveau report des processus de certification et de contrôles SPS aux frontières sur les importations, en raison du risque d’embouteillages dans les zones portuaires. Initialement, prévue en juillet prochain, son entrée en vigueur pourrait intervenir l'an prochain.

Dans un discours devant le Parlement, le ministre britannique chargée du Brexit, Jacob Rees-Mogg, a confirmé un nouveau report des processus de certification et de contrôles SPS aux frontières sur les importations, en raison du risque d’embouteillages dans les zones portuaires.

L’introduction des contrôles vétérinaires - qui était prévu en juillet prochain - dans le contexte actuel "ne serait pas une bonne chose pour le Royaume-Uni", estime le ministre, qui promet pour l’automne la présentation de nouveaux détails sur les procédures qui entreront en vigueur "fin de 2023".

Londres assure par ailleurs que les futurs contrôles sur les importations se feront "autant que possible de façon numérique" afin de ne pas entraver la fluidité du trafic à la frontière. Les contrôles déjà en place (notamment les pré-notifications sur l’origine des produits, le code marchandise, le poids, la date d’arrivée en Grande-Bretagne, le motif d’importation etc…) pour les animaux, les plantes, et leurs dérivés sont eux maintenus.

Se concentrer sur la rémission de la pandémie

La presse britannique spécule sur le fait que ce nouveau report -le quatrième depuis l’entrée en vigueur du Brexit en janvier 2021- a en fait été adopté pour éviter de laisser filer davantage l’inflation, dont le niveau a atteint 6,2 % au mois de mars dans le pays.

"Le recul des contrôles va permettre aux entreprises britanniques d’épargner un milliard de livres (1,17 miilions d'euros) par an et de se concentrer sur la rémission de la pandémie, de résoudre les problèmes dans les chaines d’approvisionnement et d’éviter de répercuter de nouveaux coûts sur le consommateur", précise le Ministre. Concrètement, ce nouveau report signifie que les exportations vers la Grande-Bretagne restent -en tout cas jusqu’à la fin de l’année prochaine- exemptées de contrôles supplémentaires à l’entrée sur les îles britanniques.

La colère des exportateurs britanniques

C’est une bonne nouvelle pour les transporteurs, qui ont désormais la certitude que les flux à destination du Royaume-Uni seront maintenus. Ces nouveaux délais suscitent en revanche la colère des exportateurs britanniques, dont les produits sont eux bel et bien contrôlés lors de leur arrivée sur le continent. Le représentant des industriels écossais de produits alimentaires et de boissons parle de "nouvelle gifle" et accuse Londres de favoriser les importations. De son côté, la fédération de l’industrie de transformation de la viande redoute un nouveau report fin 2024 et dénonce "les incertitudes sur le calendrier" qui handicapent la planification des entrepreneurs.

La Grande-Bretagne avait initialement prévu d’introduire en juillet de nouveaux contrôles vétérinaires pour certains produits carnés et pour certains types de végétaux, l’obligation de présenter une déclaration de sécurité pour l’exportation, et la présentation d’un certificat médical par l’exportateur pour certains types de produits ainsi qu’une limitation des exportations de viande réfrigérée en provenance de l’Union européenne.

Actualités

Ferroviaire

Maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15