L’Officiel des transporteurs : La situation était bloquée depuis de longs mois et le bloc de Visegrád (groupe Pologne) paraissait peser plus fort dans les négociations à Bruxelles et Strasbourg. Et puis il y a eu ce retournement jeudi 4 avril. Comment l’expliquer ?
Isabelle Maître : Beaucoup de choses se sont jouées en coulisses. Et puis, au fil du temps, le bloc de l’Est s’est un peu fissuré. Nous, FNTR, avons adopté plusieurs positions communes avec nos collègues allemands de la BGL et nordiques de la NLA mais également, le 1er avril, avec les Tchèques et les Slovaques qui nous ont rejoints. C’était important, dans notre travail de lobbying à Bruxelles, de ne pas nous retrouver seuls depuis le début.
L'O.T. : le bloc de l’Alliance du routier, qui regroupait dix pays de l’Ouest, semble avoir lui aussi perdu quelques membres en route, non ?
I. M. : Outre les Allemands, les Danois, les Norvégiens et les Suédois (regroupés dans la NLA) et nous, nous avons perdu en route les Belges, opposés aux nouvelles règles sur le cabotage.
L'O.T. : Quelles sont les autres avancées de ce vote du Parlement, selon vous ?
I. M. : Il y a notamment le retour du camion dans son pays d’origine au bout de quatre semaines, disposition qui ne figurait pas dans l’accord du Conseil de décembre dernier. Il est également question du retour du conducteur. Elle est très importante, cette interdiction formalisée du repos en cabine. On irait vers une harmonisation de cette règle, qui mettrait fin au patchwork qui sévit actuellement.
> Lire l'intégralité de l'interview dans L'Officiel des Transports n° 2969 du 12 avril 2019