Les transporteurs, économiquement impactés par la grève du zèle des douaniers à l’encontre du Brexit, affichent leur ras-le-bol. Ils dénoncent les files d’attente interminables aux abords des ports de la Manche, les conditions d’arrêt inhumaines mais aussi les pertes d’exploitation. La FNTR chiffre les dégâts à 600 euros par camion et par jour depuis le début du mouvement des douaniers le 4 mars dernier.
Une opération pédagogique
Bien que la fédération reconnaisse la légitimité des appréhensions des douaniers, la FNTR Nord Pas de Calais a décidé d’organiser une opération de filtrage le 19 mars sur l'autoroute A16. Cette opération, qu’elle qualifie de "pédagogique", consistait à distinguer les camions allant vers la Grande Bretagne de ceux circulant au local et anticiper les aires de stockage plus en amont pour éviter les congestions.
Côté Bercy, une enveloppe supplémentaire de 14 millions d’euros a été proposée aux douaniers en grève. Mais ces derniers ont refusé en élargissant leurs revendications à des hausses de salaire.