Grèves : les acteurs du transport dénoncent des répercussions catastrophiques

D’une  seule voix, les professionnels des filières maritime et routière en appellent "à la raison, au bon sens et à la responsabilité de chacun pour mettre un terme à cette situation".

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Après quinze jours de mouvements sociaux contre la réforme des retraites, toute la filière du transport étouffe. Armateurs, agents maritimes et consignataires, chargeurs, manutentionnaires, opérateurs de terminaux, gestionnaires de ports, logisticiens, commissionnaires de transport, représentants en douane et transporteurs en appellent à la responsabilité des grévistes et à la mise en place de mesures d’urgence du gouvernement. 

15e jour de grève contre la réforme des retraites et les acteurs du transport sont de plus en plus nombreux à tirer la sonnette d’alarme. Après l'Association française du rail (AFRA) et le Groupement des transports combinés (GNTC) la semaine  dernière, ce sont aujourd’hui les professionnels des filières maritime et routière qui réclament la fin du mouvement et l’instauration de mesures de soutien du gouvernement.

Un appel à la responsabilité

Faisant notamment référence aux médiatiques opérations "Ports morts" menées le 12 décembre, les "conséquences sont catastrophiques pour l'ensemble des professions maritimes et portuaires. Elles grèvent la compétitivité des ports que nous essayons tous de restaurer, la fluidité du passage des marchandises et des passagers dans la période de forte activité actuelle, et impactent de facto l'économie française", rappellent les Agents maritimes et consignataires de France (AMCF), Armateurs de France (AdF), l’Union des entreprises de Transport et de Logistique de France Overseas (TLFO),  l’Association des Utilisateurs de Transport de Fret  (AUTF), l’Union des Ports de France (UPF) et l’Union Nationale des Industries de la Manutention (UNIM) dans un communiqué de presse commun diffusé hier. D’une  seule voix, ils "en appellent à la raison, au bon sens et à la responsabilité de chacun pour mettre un terme à cette situation".

L’instauration d’un service minimum

Dans un communiqué de presse publié le même jour, TLF Overseas réclame également l’instauration d’un service minimum expliquant que "ces blocages entraînent des congestions importantes sur les terminaux. Les mouvements de conteneurs sont arrêtés. Les escales de navires sont au mieux retardées, souvent annulées avec pour conséquence le débarquement de conteneurs dans d’autres ports européens. Les transporteurs routiers sont dans l’impossibilité de retirer ou de ramener les conteneurs sur les terminaux. Les navires n’escalent plus."

Des mesures urgentes

Côté route, et plus particulièrement entreprises du transport routier, le constat est sensiblement le même : "retards, blocages, manifestations, les entreprises subissent de plein fouet les effets de la mobilisation", rappelle la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), la Chambre syndicale du déménagement (CSD), l’Unostra et TLF dans un communiqué de presse conjoint.

Par conséquent, elles  demandent des "mesures urgentes" à savoir : 

  • un soutien immédiat à la trésorerie des entreprises dont l’anticipation du remboursement semestriel de TICPE ;
  • une incitation des établissements bancaires à soutenir les entreprises sur cette période, y compris par le report d'échéances dans leurs paiements ;
  • une irrecevabilité  des  pénalités pour retard de livraison.

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