Paquet mobilité, Karima Delli s'indigne : "C'est une catastrophe pour les travailleurs du transport routier international"

"Ce vote est révélateur de 2 visions de l’Europe, soit une Europe supermarché face à l’Europe qui protège", estime Karima Delli.

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Lors d’une conférence au bureau du Parlement à Paris, le 8 juin, Karima Delli, présidente de la Commission Transport du Parlement européen, a fait part de son indignation quant au vote du 4 juin dernier où les pays de l’Est européen sont parvenus à faire adopter leur conception du volet social du paquet mobilité.

Selon les députés représentants les pays de l’Est européen, le volet social du paquet mobilité c’est : la non-application des règles de détachement dans  le cadre de livraison internationale, un nombre illimité d’opérations de cabotage pendant 7 jours ou encore la possibilité pour les conducteurs de prendre leurs repos hebdomadaires dans les cabines. Des mesures qui ont soulevé un tollé général au sein des pays de l’Alliance routier (1) après leur adoption en Commission transport le 4 juin dernier. Ainsi Karima Delli, en sa qualité de Présidente de la Commission transport, a décidé d’actionner tous les leviers pour contrer cette décision. Elle estime que "ce vote est révélateur de 2 visions de l’Europe, soit une Europe supermarché face à l’Europe qui protège".

"Rien n'est perdu"

Selon la députée française EELV, les conséquences de ce vote vont se révéler "dramatiques pour les salariés du transport routier international". Selon elle, le vote du 4 juin équivaut à une "feuille de route de la concurrence déloyale". Mais la députée croit fermement que rien n’est perdu et que tout va se jouer en séance plénière le 14 juin prochain. Elle compte bien faire en sorte que le mandat soit reporté à juillet, le temps d’élaborer des amendements. "Tout reste à faire car les négociations vont s’ouvrir sous la présidence autrichienne", a-t-elle déclaré.

Un compromis équilibré

Côté national, Élisabeth Borne, la ministre des Transports, n’a pas manqué de publier un communiqué assurant que "la France, avec les États membres de l’Alliance du routier, a rappelé que l’harmonisation des droits sociaux par le haut, notamment l’application des règles du détachement au transport routier et des garanties réelles sur les temps de travail et de repos, étaient la priorité pour parvenir à un compromis équilibré sur ces propositions".

Bien entendu, les fédérations du TRM s’insurgent également contre ce vote. La bataille semble donc ne faire que commencer.

 (1) Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Italie, Grèce, Luxembourg et les Pays-Bas étant associés. La Norvège et la Suisse, non membres de l’UE, en font également partie.

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