Suite aux mesures de reconfinement annoncées par Emmanuel Macron le 28 octobre, les syndicats du transport pointent, comme lors du premier confinement, une situation compliquée pour les conducteurs sur terrain puisque les relais routiers ont fermés leurs portes.
C’est la raison pour laquelle, FGTE-CFDT, CGT Transports, FO Transports, CFTC Transports ont adressés ce jour un courrier à Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, pour lui demander d’étudier "urgemment" les possibilités de réouverture de ces derniers.
La menace d’une action
"Nous constatons avec désolation, que L’Etat n’a pas su tirer les leçons du passé. Une fois encore, les conditions de travail des conducteurs routiers vont être impactées par la fermeture des relais routiers", indique un communiqué de presse commun.
Le courrier précise par ailleurs que "nous nous permettons d’insister sur le caractère urgent de notre demande, qui sans suite de votre part, nous obligera à prendre nos responsabilités, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer", laissant ainsi planer la menace d’un droit de retrait "voire davantage", souligne t-on en coulisse.
Des conducteurs en première ligne
Dans leur communiqué, les organisations syndicales ont également rappelé que les conducteurs ont été, pendant le précédent confinement, en première ligne et qu’il "n’ont été ni applaudis, ni reconnus, ni récompensés pour leur contribution au maintien du pays, et ce, malgré un nombre important de contamination et de décès dans la profession ?".
Des chiffres, qui de source syndicale, font état de 5 500 personnes contaminées et 60 décès au sein de la branche du transport routiers, c’est-à-dire en prenant en compte les transports routiers de marchandises et de voyageurs, les convoyeurs de fonds, les ambulanciers et logisticiens.
La FGTE CFDT en appelle aussi aux préfets
Cosignataire de la lettre envoyé à Jean-Baptise Djebbari, ministre des Transports, pour demander la réouverture des relais routiers, l'Union fédérale route FGTE-CFDT a également appellé les préfets à se mobiliser. En effet, elle estime que "les leçons tirées du 1er confinement ont permis de comprendre les limites d’une telle restriction, car elle touche de plein fouet, les acteurs dont l’activité est absolument incontournable en cette période. Pour ces motifs légitimes et afin de préserver la santé des conducteurs, nous vous demandons de bien vouloir autoriser par voie dérogatoire, l’ouverture des relais et restaurants routiers dans votre région."