Le cri d'alerte des syndicats sur le droit de retrait dans le transport de produits non essentiels:

"Il n’y a pas que les produits alimentaires et les biens de première nécessité, souligne Florence Berthelot. Le carton, le plastique ou les palettes pour faire tourner les approvisionnements s’avèrent aussi essentiels."

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Face à une protection des conducteurs routiers qu’ils estiment "insuffisante", les syndicats FO Transport, CFDT Routes et FGT CFTC brandissent le droit de retrait sur le transport de produits non essentiels. De leur côté, les organisations patronales ont planché sur un guide de bonnes pratiques.

Malgré les mesures prises par le gouvernement par un arrêté du 19 mars, les conditions de travail des salariés en matière de sécurité sanitaire restent insuffisantes pour les organisations syndicales FO UNCP Transport, CFDT Routes et FGT CFTC. Les dispositions qu’elles réclamaient ne sont pas assez assurées, estiment-elles dans un communiqué. Si des améliorations sont constatées, plusieurs points restent inappliqués. "Dans les stations-service, les sanitaires ne sont pas nettoyés, indique Patrice Clos, délégué général de FO Transport. Beaucoup de restaurants indiqués comme ouverts sur la carte de Bison Futé restent fermés." Et plusieurs manquements sont toujours constatés sur les sites logistiques.

"Inquiétude légitime"

De leur côté, les organisations patronales soulignent une "inquiétude légitime". "Nous interprétons cet appel comme un cri d’alerte, indique Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE. Trop de sites encore ne respectent pas les conditions d’accueil des conducteurs." Il souligne également la difficulté d’obtenir des bouteilles de gel hydroalcoolique et des masques, même si un effort est constaté sur leur distribution. "Les organisations syndicales considèrent que les conditions ne sont pas encore au point malgré la mise à disposition d’une adresse mail et d’un numéro vert pour faire des signalements, note Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR. Les conducteurs doivent faire face à des conditions exigeantes, notamment le travail le dimanche, les temps de conduite et de services déplafonnés, même si elles se font au maximum sur la base du volontariat."

Produits essentiels

Sur l’arrêt des transports de produits non essentiels réclamé par les organisations syndicales, déterminer ce qui peut être essentiel reste compliqué au niveau de l’administration : "Par exemple, il n’y a pas que les produits alimentaires et les biens de première nécessité, souligne Florence Berthelot. Le carton, le plastique ou les palettes pour faire tourner les approvisionnements s’avèrent aussi essentiels."

Cohésion entre les fédérations

Les organisations patronales ont planché sur un guide de bonnes pratiques à destination des entreprises de transport, mais aussi des sites logistiques. Des échanges quotidiens ont lieu avec le ministère des Transports afin d’améliorer la situation. "Il y a une vraie cohésion entre les fédérations pour trouver des positions et mesures communes afin de les porter plus fortement", indique Jean-Marc Rivera.

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