Enquête : le transport routier longue distance a mis le pied sur le frein en 2018

Quelle que soit leur taille, l’ensemble des typologies d’entreprises ont été affectées par la tendance dégradée relevée en 2018 même si les plus grosses structures sont mieux armées pour amortir le choc.

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Comment le transport longue distance s’est-il comporté en 2018 ? Comme chaque année depuis 2000, le Comité national routier a fait chauffer ses algorithmes pour nous livrer un état des lieux de cette activité et des coûts supportés par les entreprises françaises de transport routier de marchandises pour compte d’autrui qui opèrent en zone longue.

La conjoncture 2018 n’a pas été aussi favorable que celle de 2017 pour le transport routier de marchandises en longue distance. Ainsi, un premier chiffre comme indicateur livré par le Comité national routier (CNR) : l’indice de production d’un véhicule s’est replié de 2,8 % sur un an, entre le quatrième trimestre 2017 et le quatrième trimestre 2018. Ce n’est plus une surprise : le dernier trimestre 2018 a été chahuté par la crise sociale qui touche le pays depuis le 17 novembre. Ce n’est pas la seule contrainte qu’ont dû subir les transporteurs : la pénurie de conducteurs continue de constituer un frein au développement alors que les coûts d’exploitation ont suivi une courbe haussière alimentée par l’augmentation de la rémunération des conducteurs (+ 3,5 %) et celle de leurs frais de déplacement (+ 3,4 %) sans compter la hausse des péages (+ 2,1 %).

Non sans surprise, on apprendra dans cette nouvelle enquête du CNR que "les effets de la crise de 2008-2009 sont encore perceptibles". Ainsi, ces chiffres relatifs à l’indice de production d’un véhicule et l’indicateur d’activité du parc "ensembles articulés longue distance" qui s’affaiblissent respectivement de - 7,8 % et de - 11,9 % par rapport à leurs performances de 2007, année d’avant la crise. Pour autant, note le CNR, "le parc destiné à la longue distance est stable en 2018 (+ 0,2 %)".

Les grosses structures mieux armées

Quelle que soit leur taille, l’ensemble des typologies d’entreprises ont été affectées par la tendance dégradée relevée en 2018 même si les plus grosses structures sont mieux armées pour amortir le choc. Ainsi, l’indice de production d’un véhicule s’est rétracté de - 5 % pour les entreprises de 0 à 19 salariés, de - 3,3 % pour celles de 20 à 50 salariés et de - 1,3 % pour celles de 50 salariés et plus.

Ce n’est pas un scoop, depuis de nombreuses années, le pavillon français recule sur la zone longue, surtout à l’international. Une majorité d’entreprises se sont repliées sur le grand régional, réduisant du coup les distances parcourues, ce que le CNR appelle "les relations". Ainsi, celles parcourues depuis 2007 ne cessent de baisser (- 20,8 % entre 2007 et 2018).

> Lire l'intégralité de l'enquête dans L'Officiel des Transporteurs n° 2973 du 10 mai 2019 (réservé aux abonnés).

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