Marine marchande à voile : Neoline poursuit sa moisson de contrats

Le premier roulier à voile dans le sens France/États-Unis devrait être mis en service en juillet 2023 sur la ligne pilote Saint-Nazaire/Saint-Pierre-et-Miquelon/Baltimore/Halifax.

Crédit photo Mauric
À deux ans et demi de la mise en service de son premier cargo à voile, Neoline continue d’engranger les contrats. Après Renault, Manitou Group et le groupe Beneteau, c’est au tour de JAS Hennessy & Co de s’engager en faveur d’un mode de transport promettant une réduction de 80 à 90 % des émissions de CO2. La seule inconnue de taille réside dans le lieu d’assemblage des deux premiers navires, un marché qui pourrait échapper à la France.

Neoline n’en finit pas d’engranger de nouveaux contrats. Après ceux passés par le groupe Renault et les groupes ligériens Manitou et Beneteau, celui conclu récemment avec JAS Hennessy & Co permet quasiment d’assurer le chargement complet du premier roulier à voile dans le sens France/États-Unis. Il devrait être mis en service en juillet 2023 sur la ligne pilote Saint-Nazaire/Saint-Pierre-et-Miquelon/Baltimore/Halifax. La fréquence de ce service sera d’une traversée transatlantique par mois.

Nouveaux contrats à venir 

Première entreprise de spiritueux à être certifiée ISO 14001 en 1998, JAS Hennessy & Co a donc choisi un mode de transport qui permettra de réduire de 80 à 90 % les émissions de CO2 pour le transport annuel de quatre millions de bouteilles entre Montoir-de-Bretagne et Baltimore (États-Unis).

Tout en se félicitant de "l’obtention de ce nouveau contrat", Jean Zanuttini, président de Neoline, indique "poursuivre le travail engagé pour la concrétisation de lettres d’intention actuelles en nouveaux contrats courant 2021. Il nous reste en effet de la place dans le sens Etats-Unis/France".   

Une inconnue de taille

Tous les signaux pourraient donc être au vert s’il n’y avait une inconnue de taille, celle du lieu d’assemblage des deux premiers Neoliners. Il était en effet prévu initialement que le premier bateau soit commandé à la SAS  Neopolia Mobility. La chaudronnerie aurait alors été réalisée à l’étranger, l’assemblage final incluant la pose des gréements revenant à Saint-Nazaire. Mais pour l’heure, Neopolia Mobility n’a pas obtenu les aides publiques qu’il espérait obtenir dans le cadre de ce contrat. Une nouvelle filière industrielle pourrait donc échapper à la France si des réponses à des demandes formulées à l’été 2020 n’aboutissent pas.

Deux navires à l’étranger

Afin de faire face à ses (nombreux) engagements commerciaux, l’armateur nantais étudie donc actuellement "des options alternatives pour la construction des deux premiers navires à l’étranger", explique le dirigeant. Avant d’ajouter que "nous prendrons une décision au cours des prochaines semaines". Opérationnel quant à lui à l’été 2024, le second roulier permettra d’augmenter la fréquence des départs sur cette même ligne. Neoline étudie par ailleurs d’autres lignes qui seraient exploitées en propre ou en partenariat avec d’autres opérateurs.

Équipés de deux double mâts, les nouveaux cargos à voile mesureront 136 m de long pour 24,2 m de large. Ils afficheront un déplacement de 11 000 tonnes. Equipés d’une porte de près de dix mètres de hauteur, ils afficheront une vitesse de croisière de 11 nœuds.

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