Regards croisés

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Inondations par ici, grèves par là, manque d’infrastructure de ce côté ou défaut de volonté politique sur l’autre bord, le monde économique français se renferme sur son habituel « french bashing ». À Marseille, la colère monte et les agents maritimes veulent demander au gouvernement d’assurer la liberté de circulation des personnes et des marchandises. Sur la Seine, quand ce ne sont pas les inondations qui bloquent le trafic, tous les regards se tournent vers les mouvements sociaux. « Les entreprises perdent de l’argent avec ces mouvements, s’évertuent à crier les opérateurs, alors que la confiance dans les ports français revenait. » Des cris d’orfraie qui s’avèrent être plus des larmes de crocodile que de véritables constats. La croissance économique française peine cette année à égaler celle de ses voisins. Avant de trouver une solution en France, il est plus facile de chercher des responsables. Plus facile donc de regarder les frondeurs que les véritables causes du malaise. Encore une fois, les yeux masqués par des œillères, les opérateurs français ne voient pas les risques qui grandissent dans le monde portuaire espagnol et belge. Le temps des lamentations est terminé, il faut prendre son bâton de pèlerin pour démontrer qu’un épiphénomène en France n’est pas pire qu’ailleurs. Les États-Unis ont connu un mouvement dur dans les ports de la côte Ouest en 2015. Les opérateurs ont démontré par des actes de leur volonté d’en sortir. Parfois, il faut être plus fort que son adversaire en le laissant avancer pour débloquer la situation.

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