Les équipages de la compagnie de remorquage Boluda ont observé une journée de grève le 9 juin, venant ainsi grossir les rangs des dockers et des ouvriers portuaires. Mais en ce début juin, des informations parfois contradictoires circulent sur le port du Havre. Alors, info ou intox, ou volonté de maintenir une certaine pression sur les armements? Le 6 juin au matin, le Groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam) a notifié par mail à ses adhérents l’existence d’un préavis de grève déposé par le personnel navigant d’exécution de chez Boluda qui devait prendre effet à compter du 7 juin à huit heures. Un mouvement reconductible chaque matin à la relève d’équipage, à huit heures. Motif de ce mouvement: le projet de loi El Khomri. Sans nouvelles, le Ghaam est alors informé qu’une assemblée générale devait se tenir le 7 juin pour décider des suites à donner. Chez les armateurs, on ne cachait pas un certain agacement en début de semaine. « C’est une guerre des nerfs. Et c’est préjudiciable pour notre organisation. Que doit-on faire? Doit-on commander de la manutention, ou non? » Côté syndicat, on dément toute manipulation. Serge Legoff, le délégué CGT pour les équipages chez Boluda au Havre, confirme qu’un préavis a bel et bien été lancé pour la journée du 7 juin, mais qu’il ne serait pas respecté. « Par contre, nous sommes en grève le 9 juin de 8 heures à 20 heures. Nous organisons effectivement des assemblées générales tous les jours pour décider de nos actions », explique-t-il.
7 jours en mer
Le remorquage havrais maintien la pression sur les armateurs
Article réservé aux abonnés