La Finlande et l'Estonie envisagent l'affrètement d'un FSRU

Pour se passer du gaz russe, les deux pays ont annoncé qu’ils allaient mettre en oeuvre un Floating storage and regasification unit. Le terminal méthanier flottant, qui permet de regazéifier le GNL, devrait entrer en service avant l'hiver prochain. 

Alors que les États baltes ont cessé depuis le 1er avril d’importer du gaz naturel russe, qui compte pour 93 % des approvisionnements estoniens, 100 % des importations lettones et 41,8 % pour la Lituanie, selon les données d’Eurostat de 2020, la Finlance et l’Estonie ont annoncé en fin de semaine dernière qu’ils allaient également mettre en service un Floating storage and regasification unit (FSRU).

Le FSRU, qui sont souvent d’anciens méthaniers reconfigurés en terminal de regazéification, serait opérationnel avant l’hiver prochain, selon les déclarations. Il pourrait alternativement être amarré en Estonie et en Finlande. Les deux réseaux des pays voisins sont connectés depuis début 2020 par le gazoduc Balticconnector sous la mer Baltique. 

À 100 % des gazoducs russes

La Finlande importe la majorité de son gaz de Russie, même si cette énergie ne représente qu'environ 6 % de sa consommation énergétique totale.

Un terminal flottant d’une capacité de 170 000 m3 de GNL avait été inauguré dans le port lituanien de Klaipeda en 2014, qui a permis au pays de s’affranchir d’une partie du gaz acheminé par Gazprom.

Le FRSU, baptisé Independence, était alors l'une des quatre unités que le sud-coréen Hyundai Heavy Industries a construites pour le compte de l'armateur norvégien Höegh LNG. Il a été affrétée pour dix ans à la compagnie d'État lituanienne Klaipeda Oil. Aujourd’hui, la plupart du GNL, qui y est acheminé, est en provenance de Norvège (68 %) et des États-Unis (20 %). En septembre, l'opérateur lituanien du terminal, Klaipedos Nafta, avait enregistré le 250e transfert de GNL de navire à navire effectué depuis/vers le FSRU Independence.

Pour rappel, entre 40 et 45 % du gaz importé dans l'UE étaient livrés par la Russie l'an dernier. Une dépendance que les pays européens cherchent actuellement à réduire en raison de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

A.D.

Photo : Le FSRU Independence inauguré en 2014 en Lituanie pour s’affranchir de la dépendance gazière ©Klaipedos Nafta

 

 

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