Mettre l'accent sur la sécurité au volant
L’objectif étant d’une part de moderniser les exigences de formation pour les conducteurs de poids lourds et d’autobus, ainsi que d’améliorer la reconnaissance de la formation obligatoire reçue dans un autre pays de l’UE ; d’autre part, les conditions d’âge minimum et les exemptions aux exigences de suivre une formation supplémentaire seront clarifiées. « Il s’agit d’une révision très ciblée d’une directive qui, en général, s’est révélée efficace », indique Kadri Simson, la ministre estonienne des affaires économiques et de l’infrastructure. « Ce qui va changer, c’est que nous mettons davantage l’accent sur les aspects liés à la sécurité et à l’environnement de la conduite. » Parmi les propositions qui sont aujourd’hui sur la table, la mise en place d’une formation à la conduite dans des conditions météorologiques extrêmes a été évoquée. Les discussions portent également sur les situations dangereuses liées aux « distracteurs au volant », tels les smartphones et autres tablettes.
Une formation continue plus flexible et adaptée
Par ailleurs, la formation continue obligatoire, les fameuses 35 heures tous les 5 ans, pourrait aussi connaître quelques adaptations. « Aujourd’hui, ce dispositif est trop rigide et son contenu « standardisé » s’applique uniformément à tous les conducteurs routiers, quelque soit leur parcours ou leur expérience, souligne Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE*. Nous sommes favorables à l’idée d’aller plutôt vers une formation plus flexible et plus individualisée, en cohérence avec le profil du chauffeur ». Concrètement, il s’agirait de conserver un cadre commun pour certaines thématiques, comme par exemple la mise à jour sur les évolutions réglementaires. Tandis que d’autres modules, notamment celui sur l’aspect conduite, pourraient être proposés à la carte en fonction de l’expérience acquise par le conducteur et les spécificités de son activité. « Il faut bien entendu faire en sorte que les centres de formation puissent mettre en œuvre ces aménagements, sans que cela ne devienne trop complexe en terme d’organisation, insiste Jean-Marc Rivera. Le développement de l’apprentissage en ligne peut être une solution ». Le résultat de ces négociations nécessite au préalable l’approbation des États membres, avant d’être probablement intégré dans le paquet mobilité.
*OTRE : Organisation des Transporteurs Routiers Européens