L’heure du transport combiné rail/route est-elle enfin arrivée ? 

Les trains combinés sont encore peu nombreux sur les lignes transversales françaises.

Crédit photo Olivier Constant
La Journée du fret ferroviaire du 28 mars 2019 à la Semaine de l’Innovation Transport & Logistique (SITL) de Paris a confirmé tout l’intérêt que portent les chargeurs au transport combiné rail/route. Les croissances annoncées pour 2019 ne confirment pas, pour autant, un report modal massif en faveur du rail. 

Jamais, sans doute, le point de convergence n’a été aussi proche pour aboutir à un report massif de fret sur le transport combiné rail/route. Tous les intervenants aux trois temps forts de la journée du fret ferroviaire en étaient pleinement convaincus. 

Deux enjeux majeurs

Il y a, selon eux, deux enjeux majeurs. Le premier est lié à la responsabilité sociétale environnementale (RSE), où l’on mesure la réduction d’impact, le second étant la pénurie de conducteurs que le transport routier subit depuis deux ans. Conséquemment, le transport combiné rail/route est l’une des solutions pour atténuer l’impact sur les longues distances. Ce dernier pourrait donc faire plus sur des axes Nord/Sud, Nord Paris et sur d’autres pays comme l’Allemagne et l’Italie vers la France.  

Pour autant, et même s’il confirme "l’alignement des planètes", le président du GNTC (Groupement national des transports combinés), Dominique Denormandie, prévient, toutefois, que "la cible, c’est d’avoir une capacité de prix équivalente à celle de la route. Sinon, on retardera les échéances"

Dans une intervention très attendue, ne serait-ce que parce que son groupe a complété récemment ses prestations d’opérateur combiné rail/route en y ajoutant la palette traction ferroviaire, Jean-Claude Brunier, président du groupe Open Modal, a souligné, pour sa part, que "nous observons une amélioration lente qui se confirme et s’accélère". Poursuivant son propos, le dirigeant explique que "la qualité dans le monde du transport, c’est la route. Il faut donc que le transport combiné ait au minimum la qualité de la route. Enfin, le transport combiné reste, pour l’instant, cantonné aux grands axes, mais d’autres s’ouvrent comme Nancy-Fos-Marseille".  

Tendance à l’amélioration

Cette tendance à l’amélioration est confirmée par Naviland Cargo. Dans un monde où les statistiques manquent cruellement, l’opérateur de transport combiné par la voix de Éric Champerret, son directeur général, a indiqué que "nous avions une moyenne de 35 conteneurs par train il y a deux ans. Nous en avons à présent 42, malgré l’ajout des fréquences qui font de certaines liaisons de véritables tapis roulants. Nos prévisions de trafic portent donc cette année sur 240 000 UTI, en croissance de 14,3 % par rapport à 2018". 

Insistant, pour sa part, sur "le besoin de gagner en productivité", Novatrans, via son directeur général, Thibault Fruitier, souligne que "le coût de lancement d’une nouvelle ligne de transport combiné rail/route est de 6 millions d’euros. Le risque est donc colossal". 

Fait nouveau, les opérateurs reconnaissent qu’il leur faudra recruter et former. 

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