Groupement national des transports combinés : une conjoncture pour aller de l’avant

Dominique Denormandie, président du GNTC : "Nous apportons des solutions face à la pénurie de chauffeurs".

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Le Groupement national des transports combinés (GNTC) a tenu son assemblée générale le 9 octobre. L’occasion de passer en revue les sujets du moment.

Il y a peu de chances que le transport combiné obtienne le feu vert de l’Administration quant à la dérogation pour le passage à 46 t qu’il demande depuis de longs mois. Dans son discours de clôture, Dominique Denormandie, le président du GNTC, en a reformulé la demande devant François Poupart. Le directeur général de la DGITM (Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer) ne lui a pas opposé une fin de non-recevoir, mais c’était tout comme. "Le 46 t est un sujet difficile. Plus les tonnages sont lourds, plus les voiries s’abîment. Il faudrait savoir qui seraient les gagnants et les perdants de ce type de mesure", a-t-il déclaré tout en rappelant à la tribune que "le gouvernement est attaché au développement du fret ferroviaire". Selon ce dernier, la preuve enest faite, avec le prolongement du financement des voies capillaires ainsi que celui de l’aide à la pince (27 M€ par an).

Un recours à la pénurie de conducteurs

Le transport combiné (rail-route et route-fluvial) estime qu’il constitue un recours à la pénurie de conducteurs qui sévit dans le transport routier de marchandises, et à la flambée des prix du gazole. "Nous sommes convaincus de la pertinence du combiné, pour le fluvial, en provenance et à destination des ports maritimes", a souligné Dominique Denormandie.

À propos du fret ferroviaire (10 % des flux), le président du GNTC a exhorté les pouvoirs publics à "ne pas nous lâcher au milieu du gué". Il a rappelé que la grève des cheminots au printemps dernier a généré 15 M€ de pertes pour les transporteurs et les acteurs du ferroviaire. "Nous sommes toujours dans l’attente des indemnisations", a indiqué Dominique Denormandie.

Des solutions d’avenir pour le combiné

Les tables rondes qui ont meublé la matinée ont permis de faire émerger des solutions d’avenir pour le combiné. L’un des chargeurs présents, Aurélien Matard, Nestlé Waters, a reconnu avoir doublé la part du rail-route (100 000 expéditions par an) dans son plan de transport. Les grèves sont un frein à ses yeux. Pour autant, les chargeurs seraient prêts à payer plus cher si les prestataires peuvent éviter "la non-qualité (grève) qui vient alourdir les coûts d’acheminement".

Aurélien Matard trouve par ailleurs "de la pertinence à la moyenne distance à condition que ces flux soient rentables pour tout le monde. On attend les propositions des prestataires". Auparavant, Eric Champeyrol (Naviland Cargo) avait appelé à "l’arrêt de la baisse des prix qui dégrade la qualité de service" alors qu’Ivan Stempezynski (TAB – 250 camions/jour sur le train et 60 000 caisses mobiles par an) a indiqué que "le combiné est une réponse sociétale". Enfin, Ludovic Colley (Transports Cordier - 21), dont la société vient de s’ouvrir au combiné, a évoqué un manque d’information et de visibilité sur les trafics. "On peut réagir quand les deux mondes (routier et rail) se parlent", a précisé le dirigeant bourguignon.

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