Fret SNCF va se développer à l’international en allant chercher des trafics qu’elle traitera elle-même de bout en bout.
« La France n’est pas au cœur du marché européen du fret ferroviaire et cela ne risque pas de changer dans les années qui viennent ». Mathias Emmerich, directeur général adjoint « branche fret » de la SNCF, le sait, ce constat n’est pas nouveau. Mais les études prospectives réalisées par le CER montrent, selon lui, à quel point l’essentiel des flux va se concentrer sur des axes nord-sud passant par l’Allemagne et l’Europe centrale. Il estime que cette situation est d’autant plus difficile pour Fret SNCF que la « coopération s’essouffle ». Or cette dernière, c’est tout simplement le mode de fonctionnement du transport ferroviaire international tel qu’il était avant la libéralisation, quand chaque compagnie prenait en charge la part du transport utilisant son réseau avec un échange de locomotive à la frontière. Un transport ferroviaire international était donc une addition de transports nationaux et les coopérations « renforcées », dans le cadre de projets comme Sibelit, visaient à atténuer les difficultés techniques du passage en frontière. Pas de bons sentimentsA…
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