De nouveaux projets de développement du fret ferroviaire vont voir le jour à la faveur de la signature de quatre conventions de financement d’un montant global proche de 50 millions d’euros.
Le déplacement du Premier ministre, Jean Castex, au Boulou et au terminal ferroviaire de Perpignan-Saint-Charles le 22 octobre 2021 a été hautement positif pour le développement du fret ferroviaire. Non moins de quatre conventions de financement d’un montant total de près de 50 millions d'euros (M€) en faveur du fret ferroviaire ont été signées le 22 octobre 2021 au terminal d’autoroute ferroviaire du Boulou par le Premier ministre et Luc Lallemand, président-directeur général de SNCF Réseau.
Coup de pouce salvateur pour les voies de service
Ces conventions de financement Etat-SNCF Réseau s’inscrivent dans le plan d’investissement pour le fret ferroviaire, annoncé en juillet 2020 dans le cadre de France Relance. Elles sont destinées, tout d’abord, à accélérer la régénération des voies de service sur l’ensemble du territoire national. Ce projet est d’envergure puisqu’il mobilise à lui seul un montant de 37 M€. Il va permettre à SNCF Réseau d’amplifier ses interventions sur ces voies destinées notamment à la formation des trains, aux manœuvres et au stationnement.
Jusqu’à ces dernières années, les voies de service sont restées les parents pauvres des travaux de régénération du réseau de lignes et de voies menés par le gestionnaire des infrastructures ferroviaires. Ce dernier va donc être en mesure de rattraper, pour partie, des décennies de sous-investissement sur ces voies. Même si l’Alliance 4F (Fret Ferroviaire du Futur) se félicite de cette avancée, elle n’en déplore pas moins une hausse des tarifs d’utilisation de ces mêmes voies de service intervenue ces dernières années.
La seconde des 4 conventions a pour but de répondre de manière plus réactive aux besoins des entreprises ferroviaires grâce, notamment, au développement d’un service digital d’automatisation de la commande de sillons de dernière minute. Ce projet est significatif puisqu’il mobilise une enveloppe de 7 M€. Il constitue un autre exemple de la montée en puissance de la digitalisation au sein du fret ferroviaire.
Augmentation des capacités au Boulou
La troisième convention constitue une excellente nouvelle pour l’augmentation des échanges ferroviaires entre la France et l’Espagne. Le lancement d’une étude (1,5 M€) précèdera, en effet, le développement de l’infrastructure du terminal ferroviaire du Boulou vers la ligne internationale (ligne mixte TGV/Fret) Perpignan-Figueras. Ceci afin augmenter les trafics de fret à destination de l’Espagne, qui reposent encore majoritairement sur la route. Pour l’heure, le terminal actuel accueille un trafic de six allers-retours par jour. Il pourra monter jusqu’à neuf allers-retours quotidiens en attendant les nouvelles installations qui pourraient devenir opérationnelles aux alentours de 2025-2026.
Enfin, la dernière convention répond à l’objectif d’augmenter la capacité électrique du principal axe français Dijon-Lyon pour accueillir plus de trains longs et lourds. Une étude sera préalablement conduite pour un montant de 1,5 M€.