Fret ferroviaire : Cem’In’Log, filiale du cimentier Cem’In’Eu, développe de nouveaux projets

Le recours au ferroviaire fait éviter 6 000 tonnes de CO2 par an à Cem'In'Eu.

Crédit photo Gilles Lefranc
La filiale logistique du groupe cimentier Cem’In’Eu va accentuer le recours au rail à la faveur de l’ouverture de nouveaux sites de production de proximité. La réduction continuelle de CO2 poursuivie par le groupe pourrait à l’avenir déboucher sur l’utilisation de locomotives à hydrogène. 

Cem’In’Log fait partie de ces sociétés qui ont déjà pris le virage de la transition écologique. Et cet effort va s’amplifier en prolongement de l’ouverture de nouveaux sites de production de ciment en France. Détenue à parts égales par Cem’In’Eu et le groupe français Sogena (services portuaires) et spécialisée dans l’organisation logistique des approvisionnements de sa maison mère, cette société fait de la réduction de l’impact carbone l’un de ses chevaux de bataille. Comme l’explique son patron, Franck Dupont, "avoir recours au ferroviaire tel que nous le faisons sur la relation Sète/Tonneins depuis le printemps 2018 permet d’économiser 30 kg/CO2 par tonne de clinker transportée, soit 6 000 tonnes de CO2 évitées sur une année"

Deux nouvelles relations à venir

En marge de la relation précitée, qui a désormais dépassé le cap des 100 000 tonnes transportées annuellement, d’autres nouvelles dessertes ferroviaires vont apparaître à la faveur de l’ouverture de nouveaux sites de production de ciment. Le premier sera mis en place à Portes-lès-Valence. D’une capacité de production annuelle de 240 000 tonnes, il deviendra opérationnel au printemps 2021. Le second verra le jour à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) fin 2022. En première phrase, il pourra produire 240 000 tonnes par an également. La mise en place ultérieure d’un second broyeur permettra d’étendre la zone de chalandise au sud de l’Ile-de-France.

Enfin, et au-delà de fin 2022, un troisième site de production sera construit à Chalon-sur-Saône. Implanté à proximité immédiate de la Saône et du Rhône, il pourra être alimenté également par la voie fluviale en cas de besoin. 

Eviter les parcours de retour à vide

Tous ces développements vont nécessiter le renforcement du parc de wagons et de conteneurs spécialisés. Ces derniers verront leur nombre passer de 210 à 350. Quant à la traction des convois, elle restera confiée à Régiorail pour la première nouvelle desserte à voir le jour. 

Dès maintenant, Cem’In’Log envisage d’utiliser la capacité des trains au retour pour acheminer des denrées alimentaires sous forme de Big bags. Tout en évitant ainsi le retour à vide des convois vers le port de Sète, cela optimisera ainsi l’utilisation des trains formés de vingt-six wagons transportant chacun deux conteneurs. 

La dimension environnementale de ces expéditions devrait prendre une nouvelle ampleur dès lors que la traction des trains pourra être décarbonée. "Nous envisageons donc à cette fin de confier la remorque de nos trains à des locomotives à hydrogène dès lors que cette technologie sera mise sur le marché. Nous regardons avec intérêt sur ce point ce qui se fait déjà en Allemagne", conclut Franck Dupont. 

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