Assises de la Mobilité : après les débats, place aux arbitrages

"Parce qu'on ne définit pas une politique de mobilité aujourd'hui comme il y a 30 ans, j'ai souhaité décloisonner, dépoussiérer, pour remettre les transports en mouvement", a souligné la ministre des Transports lors de la clôture des Assises de la Mobilité.

Crédit photo Anne Kerriou
La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a clôturé le 13 décembre les Assises de la Mobilité. Un exercice convivial, en attendant de mettre sur la table début 2018 des arbitrages qui seront certainement moins consensuels. 

Trois mois de débats, plus de 400 réunions, 600 spécialistes, 2 500 propositions, 25 000 votes : les Assises nationales de la Mobilité, lancées en septembre dernier par le Premier ministre, ont suscité un bouillonnement dont s'est félicitée la ministre des Transports lors de la clôture de cette séquence, le 13 décembre. Cette période "restera comme le premier temps de la refondation de notre politique des transports", a souligné Élisabeth Borne. Un premier temps consensuel, en attendant les décisions qui fâchent, ou tout au moins divisent.

En finir avec "les impasses budgétaires"

Si les propositions des rapports de synthèse sont susceptibles d'alimenter la future loi d'orientation sur les mobilités, elles sont en effet loin d'être la seule source qui éclairera les choix politiques… "Ces propositions seront bientôt complétées par d'autres démarches. Je pense en particulier au Conseil d'orientation des infrastructures", a rappelé la ministre des Transports.

En effet, un rapport d'étape listant les projets a été rendu public, mais il faudra attendre fin janvier pour connaître la hiérarchisation, a précisé Philippe Duron, président du Conseil des Infrastructures. Ce travail, très attendu, servira de socle au volet programmation et financement des infrastructures de la loi d'orientation", a indiqué Élisabeth Borne, en soulignant que c'est au Parlement qu'il reviendra de trancher les grands choix d'investissements.

Mais la ministre a clairement rappelé le cadre : il faut en finir avec "les impasses budgétaires". "La confiance dans la parole de l'État a été abîmée. Je veux la restaurer en ne promettant que ce qui est financé et en finançant ce qui est promis".

Une stratégie globale début février

Second sujet épineux : le ferroviaire. Là encore, les propositions de la mission de Jean-Cyril Spinetta sont attendues fin janvier. "Des décisions devront être prises. Nous les prendrons en responsabilité", a prévenu la ministre.

Et décidément, le mois de janvier promet d'être productif, après la trêve des confiseurs, puisque c'est aussi l'échéance avancée pour la présentation de "propositions concrètes et ambitieuses" pour le fret et la logistique. Le secteur est directement concerné par deux axes stratégiques d'ores et déjà annoncés : le verdissement des véhicules, y compris les poids lourds, mais aussi la simplification des normes, qui doit entre autres favoriser l'émergence de solutions de logistique urbaine innovantes mais aussi l'instauration effective de péages urbains. La loi le permet aujourd'hui, mais pour des expérimentations limitée à trois ans. En pratique, compte tenu des investissements initiaux q'un tel dispositif suppose, aucune collectivité ne s'est lancée.

"Nous aurons à peser chacune des propositions, chacune des idées, avant de présenter début février une stratégie globale pour une nouvelle politique de mobilité, dont le socle législatif sera la loi d'orientation des mobilités", a conclu Élisabeth Borne, réaffirmant au passage deux ambitions qui devront irriguer l'ensemble des projets découlant de cette stratégie : l'innovation et la transition énergétique.

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