"Si le développement des plateformes numériques présente de nombreux aspects positifs, force est de constater que certains travailleurs, et particulièrement les livreurs des plateformes de livraison, évoluent dans des conditions très précaires, parfois indignes", rappellent Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, et Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, dans un communiqué de presse. C’est la raison pour laquelle le gouvernement s’était saisi du dossier et avait rappelé les acteurs concernés à l’ordre en juillet dernier. Le 14 septembre, des représentants de ces plateformes ont donc remis au gouvernement un plan d’action destiné à améliorer les conditions de travail des livreurs.
Plusieurs propositions
Au sein de ce plan d’action, plusieurs propositions sont mises sur la table :
- l’introduction de mécanismes permettant de mieux déceler les anomalies et les fraudes comme les systèmes de reconnaissance faciale, les contrôles de données bancaires ou la mise en place de contrôles des comptes de livreurs ;
- le renforcement de la collaboration avec les services de l’Etat, notamment avec la direction générale du Travail, la direction générale des Transports ou le ministère de l’Intérieur ;
- l’élaboration d’une charte d’engagement des plateformes intégrant des actions communes de lutte contre les fraudes.
A l’issue de la remise de ce plan d’action, "les ministres ont pris acte des propositions des plateformes de livraison et leur ont demandé de les rendre opérationnelles sans délai. Des réunions de suivi et de bilan des actions engagées seront réalisées avec les services des différents ministères concernés", indique le gouvernement.