"Je voudrais que les transporteurs maritimes s’engagent sur une diminution de la vitesse de leurs navires. C’est la première fois qu’on le fait et c’est un véritable changement !", a assuré le président de la République Emmanuel Macron le 24 août à Biarritz, lors d’une allocution destinée à présenter les enjeux du sommet du G7.
Une impulsion en 2018
En réalité, l’idée n’est pas nouvelle. Rétrospectivement, l’impulsion a été donné en avril 2018, lorsque les 173 pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont signé un accord prévoyant une réduction de 40 % des émissions de CO2 d'ici 2030 et la mobilisation de tous les efforts pour atteindre - 70 % d'ici 2050.
Depuis, la France et certains armateurs se sont engouffrés dans la brèche. En effet, en avril dernier, François de Rugy, à l’époque ministre de la Transition écologique et solidaire, et Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports, souhaitaient réguler la vitesse des navires. Préparée avec les armateurs, cette proposition prévoyait de respecter un plafond annuel d’émissions de gaz à effet de serre, avec le choix des moyens : régulation de la vitesse, amélioration de l’efficacité énergétique, etc.
Cette mesure devait être présentée aux adhérents de l’OMI en juin dernier, son accueil et ses retombées se sont faites plutôt discrètes, jusqu’à resurgir ce samedi midi à Biarritz.