"Spécialisés dans les trafics entre le Nord-Pas-de-Calais et la région parisienne, nous travaillons essentiellement pour la grande distribution et le secteur de l’électroménager. Après un très bon mois de janvier (dû aux soldes), j’ai constaté un arrêt brutal des volumes depuis le 20 janvier. Les flux ont du mal à repartir.
Rester dans les prix du marché
Les prix de transport demeurent le nerf de la guerre. Pour ne pas être évincé, il faut rester dans les prix de marché. Nous nous adaptons aux besoins des enseignes spécialisées de la grande distribution.
Cela passe par l’investissement dans les véhicules circulant au gaz. Le sujet est revenu d’actualité en raison des pics de pollution enregistrés ces dernières semaines dans Paris intramuros. Je prévois d’acquérir 2 véhicules au gaz cette année d’autant que le constructeur Scania commercialisera un nouveau moteur 400 ch en fin d’année.
Aujourd’hui, 80 % de ma flotte est Euro 6. Le prix d’achat d’un véhicule au gaz est encore supérieur de 15 % à 20 % à celui d’un véhicule classique mais il a tendance à baisser. L’investissement dans le GNL est un atout car la grande distribution a toujours joué le jeu. À Lesquin, nous avons 2 stations au gaz dont l’une développée par Auchan.
Une stabilité politique
Je suis attentiste au regard de l’élection présidentielle. Il faudra regarder les législatives pour savoir si la France aura une stabilité politique au Parlement. Le TRM est maintenu sous assistance respiratoire avec la remise sur la TICPE.
Si l’écotaxe revenait sur le devant de la scène, les bilans des entreprises ne seraient pas aussi bons. Enfin, si le CICE se transformait en allégement de charges sociales immédiat, cela serait plus efficace."