Fret ferroviaire : la Région Auvergne-Rhône-Alpes investit dans les lignes capillaires

La ligne La Ferté-Hauterive/Saint-Pourcain-sur-Sioule voit passer de deux à trois trains de fret par semaine.

Crédit photo Olivier Constant
La Région Auvergne-Rhône-Alpes pérennise l’exploitation de cinq lignes capillaires fret auvergnates en les dotant de 10 millions d’euros d’investissement. L’État s’engage, pour sa part, sur un même montant. 

Le plan de relance du ferroviaire en Auvergne va également bénéficier au fret. Ce sont en effet 20 millions d’euros (M€), répartis à part égales entre l’Etat et la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui vont bénéficier à la rénovation de cinq lignes capillaires. Sans cet effort significatif à réaliser d’ici à 2023, ces lignes accueillant un trafic d’un million de tonnes par an étaient menacées de fermeture d’ici à 2030.

1 million de tonnes préservés

Plus en détail, c’est la ligne Volvic/Le Mont-Dore qui sera la mieux lotie, avec une enveloppe de 7,1 M€. Mais les efforts financiers seront également importants pour Vichy/Puy-Guillaume. Cette ligne voyant passer un trafic annuel de 110 000 tonnes par an bénéficiera d’une enveloppe de 4 M€. Véritable poids lourd des cinq lignes concernées, Riom/Volvic profitera, pour sa part, de 3,5 M€ de travaux. Desservant l’usine d’eaux minérales de Volvic, la ligne voit passer un trafic de 600 000 tonnes par an. Trois millions d’euros seront encore alloués à la ligne Vichy/Cusset dont le trafic annuel est de 200 000 tonnes. Enfin, la desserte de la ligne La Ferté-Hauterive/Saint-Pourçain-sur-Sioule sera également préservée à la faveur d’un investissement de 2,6 M€. 

Protéger les emplois concernés 

En zone Rhône-Alpes, cette fois, la Région s’est également engagée financièrement – et en dehors de ses compétences d’autorité organisatrice des transports – afin de sauvegarder un certain nombre de lignes de fret essentielles pour l’activité de ses territoires. Ainsi, les lignes Ugine/Albertville et Lagnieu/Ambérieu ont pu éviter la suspension des dessertes cette année. Pour la région, "l’objectif est de protéger les emplois concernés tout en préservant la qualité de l’air du territoire". 

Dossier encore en suspens

Tous ces efforts n’ont pas permis, toutefois, de maintenir ouverte la ligne Sain-Bel/Courzieu. Fermée depuis décembre 2019, cette ligne supportait un trafic annuel de 70 000 tonnes. Un premier tour de table financier n’a pas été conclusif malgré l’engagement de la Région à apporter 5 M€, soit 30 % du coût des travaux de remise en état de cette ligne à voie unique. Elle attend, à présent, des évolutions sur un dossier qui pourrait apparaître prioritaire tant les conséquences de ce report sur route sont dommageables sur la qualité de vie des habitants de la vallée de la Brévenne.

Le trafic routier constitué déjà de certains trafics de granulats évacués par la route est, en effet, très dense sur la route départementale D389. Le report sur route des deux dessertes ferroviaires hebdomadaires a donc mécaniquement augmenté l’engorgement de cet axe routier à deux voies. 

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