Ventes de véhicules lourds : un premier semestre contre toute attente

Côté tracteurs, les carnets de commande sont en baisse pour 26 % des distributeurs sondés et stables ou en hausse pour 30 % d’entre eux.

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Le premier semestre 2019 pourrait déjouer tous les pronostics avec un record de ventes pour les VUL et une très bonne tenue pour les véhicules industriels. Et ce malgré un ralentissement de l’activité du trransport routier de marchandises. Tels sont les principaux enseignements du baromètre de juin de l’OVI.

Le marché français du véhicule industriel (VI) se porte bien. Même au-delà des attentes, selon les résultats du rapport établi par l’OVI (Observatoire du véhicule industriel de BNP Paribas Rental Solutions) pour les six premiers mois de l’année. "La quasi-totalité des secteurs et métiers VI sont à leurs meilleurs niveaux malgré les difficultés à se projeter à moyen-long terme sur des investissements", observe Jean-Michel Mercier, directeur de l’OVI. Au moment de la publication du rapport, le 27 juin, on enregistrait 28 500 tracteurs et 24 500 porteurs vendus (+ 14 %). Pour les véhicules de plus de 5 tonnes, on a noté plus de 5 000 véhicules vendus par mois, entre mars et avril, et une progression de 14,3 % pour les tracteurs, suivis par une bonne tenue des semi. Les prévisions font d’ailleurs état d’un retournement de tendance inférieur aux prévisions, pour le reste de l’année (- 2,8 % contre - 5,5 % prévus en janvier).

Les tracteurs en baisse de 26 %

Côté tracteurs, les carnets de commande sont en baisse pour 26 % des distributeurs sondés et stables ou en hausse pour 30 % d’entre eux. La hausse moyenne serait de 5 %, avec des délais de livraison de 3 mois (normalisés). Côté porteurs, l’amélioration est plus nette, de l’ordre de 6 %. Même différence côté prix, qui ne baissent pas voire qui augmentent en moyenne de 3,6 % pour les porteurs. Par ailleurs, 91 % des investissements visent le remplacement de véhicules. À noter aussi la hausse de ventes assorties d’un contrat d’entretien, qui sont passées à 42 %, et l’état critique du marché VO dont la baisse est particulièrement marquée pour les porteurs.

Facteurs d’influence

Si le secteur travaux public (TP) se porte très bien grâces aux multiples chantiers en cours (Grand Paris, Plan France très haut débit, plan de relance autoroutier), le transport routier de marchandises pâtit de multiples pressions et incertitudes : l’arrivée des nouveaux chronotachygraphes 1C, le débat sans fin sur la fiscalité poids lourds, les contraintes liées à la transition énergétique sans oublier la pénurie de conducteurs. Le constat d’un mix énergétique (*) répondant à des besoins divers s’installe durablement bien que le GNV progresse indéniablement et pourrait représenter 4 % du marché sur l’ensemble de l’année. Le rapport consacre par ailleurs un chapitre au transport combiné et au transport frigo (15 000 véhicules et 4 000 semi vendus par an), en mettant en exergue comment ils peuvent répondre à la fois aux exigences de réduction des émissions et à la pénurie de conducteurs.

(*) Un Livre blanc du véhicule électrique sera d’ailleurs présenté lors du prochain Solutrans.

Année record pour les VUL

Côté VUL, l’OVI parle déjà de record avec une progression de 6,9 % et déjà 48 000 unités vendues au mois de mars, soit 200 unités de moins qu’en mars 2018. Mais c’est sur 12 mois glissants de mai 2018 et mai 2019 qu’on atteint le niveau le plus élevé depuis 2004, à savoir 472 372 véhicules de - 5 t immatriculés. Sur les cinq premiers mois de 2019, les VUL carrossés ont progressé de 11,3 %. SLG

 

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