En lançant ces deux études, la Commission européenne souhaitait évaluer les impacts de deux mesures du paquet mobilité adopté en juillet dernier : celle sur l’obligation de retour des véhicules dans le pays d’origine de l’établissement toutes les huit semaines, et celle sur l’application de quotas de cabotage aux transports internationaux combinés. Les résultats viennent d’être dévoilés et il en ressort que ces deux dispositions pourraient entraîner jusqu'à 3,3 millions de tonnes supplémentaires d'émissions de CO2 par an, "ce qui est comparable à une année d'émissions totales des transports en Estonie", souligne la Commission européenne dans un communiqué de presse.
Rouvrir les discussions
Lors des négociations sur le Paquet mobilité, la Commission européenne avait estimé que ces deux aspects ne répondaient pas aux exigences du Green deal européen et brandissait le fait qu’ils n’avaient pas fait l’objet d’une analyse d’impact. À un an de leur entrée en vigueur c’est désormais chose faite, opportunité pour Bruxelles de rouvrir le débat avec les États membres, le Parlement européen et toutes les parties concernées sur les voies à suivre possibles pour ces deux questions.
Réagissant à cette publication, l'Union internationale des sociétés de transport combiné Rail-Route (UIRR) avoue être "parvenue à la même conclusion dans son étude sur l'impact des nouvelles règles de transport routier de l'UE sur le transport combiné". À ses yeux, "le rail-route sera le secteur du transport combiné le plus touché, avec une baisse de 8 % des volumes transportés, si les nouvelles règles entrent en vigueur."