Le 22 février, la Chambre syndicale du déménagement (CSD) a dénoncé la décision prise cet été par le Conseil de Paris de rendre payantes les autorisations de stationnement liées au déménagement, ce à compter du 1er mars. "Si l’on en croit les informations recueillies, dont le moins qu’on puisse dire est qu'elles sont très discrètement distillées, la délivrance d’une autorisation temporaire d’occupation (AOT) par le téléservice sera conditionnée au règlement préalable d’une redevance oscillant entre 35 € (½ journée) et 60 € (journée) pour un stationnement sur la bande payante, et entre 50 € et 90 € hors de celle-ci", souligne la CSD dans un communiqué de presse. Une décision que la filière rejette en bloc. "La Chambre syndicale des entreprises de déménagement, garde-meubles et self-stockage de France s’élève avec la plus grande détermination contre l’entrée en application du dispositif et entend faire entendre la voix des déménageurs jusque devant la juridiction compétente", assure l’organisation.
Un serpent de mer
Si le sujet fait figure de serpent de mer puisque entre 2018 et 2019, la municipalité avait déjà tenté un passage en force de cette mesure avant de reculer, suite à une levée de bouclier des professionnels du déménagement. Cette fois, "la mairie se targue de détenir désormais toutes les prérogatives requises. L’autorité municipale, tout comme il y a 3 ans, met en avant pour se justifier l’insuffisant dimensionnement de ses ressources logistiques pour permettre sur site la réservation physique des emplacements de stationnement et l’enlèvement si nécessaire de tout véhicule contrevenant", ajoute la CSD.
