La grève du transport de carburant continue

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Parmi les entreprises dont les conducteurs sont en grève, Samat, XPO ou encore SNAT seraient notamment concernées.

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La grève des conducteurs franciliens de matières dangereuses, entamée le 26 mai à l'appel de la CGT Transports, pourrait se répandre. Dans un communiqué de presse commun, la FNTR et TLF contestent toutefois l'ampleur et le suivi de ce mouvement.

Lancée le 26 mai à l'appel de la CGT Transport, la grève de transport du carburant se poursuit encore, au moins, aujourd'hui. Environ 80 % des conducteurs sont en grève ce matin, en Ile-de-France où 8 dépôts de carburant sont touchés, nous a affirmé Jean-Louis Delaunay, responsable de l'activité transport pour la CGT. "Les chauffeurs ne bloquent pas leurs collègues. Ils ne chargent pas le carburant", a-t-il précisé.

La réouverture des négociations

Selon lui, le mouvement se poursuit aussi dans l'Ouest, à La Rochelle mais aussi à Rouen et à Pont-l'Evêque ainsi qu'à Marseille Fos. Dans le week-end, les dépôts de Donges (44) ont été particulièrement impactés. Parmi les entreprises dont les conducteurs sont en grève, Samat, XPO ou encore SNAT seraient notamment concernées.

La CGT souhaite la réouverture de négociations avec les organisations patronales pour obtenir une classification spécifique matières dangereuses dans le cadre de la convention collective, un suivi médical semestriel, et non pas tous les quatre ans tel qu'il s'annonce avec la pénurie des médecins du travail.

La sécurité prioritaire

Par ailleurs, une durée maximale de 10 h par jour est aussi demandée pour tenir compte de la pénibilité de la profession. Pour Jean-Louis Delaunay, assurer la sécurité des salariés est prioritaire. Pour cela, son organisation demande, par exemple, que lors du dépotage en entreprise, où les conducteurs sont souvent seuls, il y ait un dispositif de sécurité capable de lancer l'alerte s'il leur arrive quelque chose.

Si la CGT a été à l'origine du mouvement, "des salariés appartenant à d'autres syndicats l'ont rejoint. D'autres fédérations pourraient rallier la grève", a-t-il indiqué. Celle-ci est censée se poursuivre tant qu'une rencontre concluante avec les organisations patronales n'aura pas eu lieu.

Une communication commune

TLF et FNTR ont communiqué ensemble ce matin pour, d'une part, contester le suivi de la grève annoncé par la CGT ce week-end, en soulignant que seuls quelques dépôts étaient touchés en Ile-de-France du fait d'"une trentaine de manifestants", et pour garantir que 75 % des chargements de carburant sont assurés.

"Les revendications de la CGT, concernant l'ajout d'un protocole spécifique aux conducteurs travaillant dans le secteur du transport d'hydrocarbures, ne sont pas portées par les autres organisations syndicales. En effet, il ne peut être question de scinder la convention collective en protocoles aussi spécifiques", note le communiqué conjoint.

Les fédérations précisent également que "ces questions seront notamment abordées début juillet dans le chantier des classifications conventionnelles dont le but est d'élaborer une nouvelle grille de classifications prenant plus précisément en compte la situation de chaque salarié tout en lui donnant une meilleure visibilité sur son évolution de carrière".

 

Retrouvez l'article dans la Newsletter du Fret n°129 du 29 mai 2017.

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