L’Officiel des transporteurs : Pouvez-vous rappeler brièvement ce qu’est le groupement France Benne et quel est son périmètre d’activité ?
Didier Ramette : France Benne est un groupement d’acteurs spécialisés dans le transport de marchandises en vrac par bennes ou citernes. Créé en 1995, il avait vocation à inciter à la collaboration entre les entreprises du secteur pour promouvoir l’intérêt général et la visibilité de cette activité, ce qui était novateur à l’époque. Au fil du temps, d’autres acteurs nous ont rejoints, permettant au groupement de passer de 12 adhérents à une centaine aujourd’hui.
L'OT : Quelles sont les modalités pour devenir adhérent à France Benne ?
D. R. : L’adhésion au groupement peut s’effectuer de plusieurs manières. La plupart du temps, les entreprises travaillant dans le domaine du transport routier de produits en vrac nous envoient une candidature spontanée. Mais il arrive que ce soit nous qui contactions une société, que l’on estime adéquate pour déployer notre stratégie ou notre empreinte géographique. En matière de critères, nous évaluons en premier lieu la personnalité du chef d’entreprise, en particulier du point de vue de son éthique et de sa propension au travail coopératif et l’entraide. Nous ciblons des sociétés avec un parc d’une vingtaine de véhicules minimum. Cependant, nous veillons à ne pas intégrer des groupes d’une dimension trop importante, car cela ne servirait pas forcément les intérêts de l’ensemble des adhérents. Il peut subsister un cas particulier, où une petite entreprise est reprise par un grand groupe. Alors, il n’y a pas de sortie systématique du groupement, nous réfléchissons à l’intérêt de conserver la société au sein de France Benne. Après leur entrée chez nous, nous distinguons deux catégories d’adhérents : les actionnaires, qui engagent un capital au fonctionnement du groupement, et les non-actionnaires, qui sont simples adhérents.
L'OT : Comment se porte l’activité au sein du groupement et quels sont les secteurs porteurs ?
D. R. : Malgré le contexte actuel difficile avec les suites de la pandémie et l’inflation, tous nos adhérents ont vu leur activité se développer. Le bilan économique est notamment porté par les activités de traitement de déchets, qui concerne près de la moitié de nos adhérents. Le transport agricole constitue également un levier de croissance, contrairement au secteur des travaux publics, qui tourne actuellement au ralenti, faute de budgets. En matière de développement dans ce contexte incertain, je pense qu’il serait judicieux de réfléchir à relancer le transport par bennes grand volume afin de faire face à la hausse du prix des carburants et à la pénurie de conducteurs. Le développement du transport routier de marchandises par bennes à fond mouvant est également à privilégier pour optimiser les coûts de chargement-déchargement.
> Lire l'intégralité de l'interview (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n° 3112-3113 du 20 mai 2022.