Denis Bertin, groupe Jacky Perrenot : “Nous visons une baisse de 25 % des émissions de CO2 d’ici à 2030”

Denis Bertin, directeur général opérations et développement du groupe.

Crédit photo DR
Avec une croissance continue à la fois organique et externe, le groupe Jacky Perrenot doit atteindre un milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici à la fin de l’année. Le groupe n’en oublie pas pour autant de poursuivre en parallèle une stratégie de décarbonation de sa flotte et de travailler son image d’employeur, souligne Denis Bertin, directeur général opérations et développement du groupe.  

L’Officiel des transporteurs : Le groupe Jacky Perrenot accélère en matière de décarbonation avec l’acquisition de 70 véhicules électriques. Quelle est votre stratégie en termes d’énergies alternatives ?
Denis Bertin : 
Nous sommes engagés dans la lutte contre le changement climatique depuis 2012. Parmi les 5 000 véhicules qui composent sa flotte, plus de 600 sont à énergie alternative. Le GNV représente 95 % de la flotte décarbonée. Récemment, nous avons lancé une cinquantaine de véhicules B100 pour lesquels nous nous fournissons en huile de colza à 100 % auprès de producteurs français. Depuis plus d’un an, nous développons également les véhicules électriques sur la distribution et la livraison à domicile, avec 21 VUL et trois porteurs électriques sur Paris et Lyon. Et notre objectif étant d’atteindre 0 % d’émission dans les ZFE, nous allons continuer dans cette voie en investissant 10 millions d’euros sur 70 véhicules électriques : 30 poids lourds et 40 VUL. D’ici à 2023, ils desserviront le Grand Paris, la région lyonnaise, la Région Paca, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Lille ou encore Rouen, et devraient permettre une économie de plus de 39 000 tonnes de CO2 sur leurs durées d’exploitation. Cet investissement englobe le financement des véhicules, mais aussi le financement et l’installation des nombreuses bornes de recharge dans plus de 11 agences Jacky Perrenot et VIR by JP. Par cet investissement, le groupe poursuit sa stratégie visant à réduire de 25 % ses émissions de CO2 d’ici à 2030, avec un objectif de 25 % de véhicules verts. Nous déployons l’électrique pour l’instant uniquement sur la courte distance, l’autonomie restant encore limitée pour la longue distance. En revanche, des projets concrets avec l’hydrogène, menés en partenariat avec l’Ademe, l’Union européenne ou encore nos clients vont commencer à partir de 2023 avec la livraison de deux véhicules.

L'OT : Le groupe poursuit sa stratégie de croissance externe avec deux acquisitions ce premier semestre. Quels axes de développement visez-vous par ces rachats ?
D. B. :
La première acquisition, celle de la société SECD, dont la spécialité est le stockage et la distribution de cuisine, a été signée en février et représente 1 M€ de chiffre d’affaires. Elle vient en complément du développement de notre branche livraison à domicile et du rachat en 2021 des transports VIR, devenus VIR by JP. Sur cette activité, nous projetons 160 M€ de chiffre d’affaires en 2022. Cette reprise permet d’intensifier notre maillage sur ce marché en pleine expansion, avec une nouvelle implantation près de Colmar. Il s’agit d’un axe stratégique avec le passage de l’A35 qui relie Strasbourg et Mulhouse.
 

> Lire la suite de l'article dans l'Officiel des transporteurs 3117 du 24 juin 2022 (réservé aux abonnés)

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