Antargaz souhaite décarboner encore davantage son transport. L’industriel fournit du butane et du propane en citerne et en bouteilles, destiné aux particuliers et aux professionnels, pour la cuisson, le chauffage, l’industrie, et du carburant (GPL).
Son plan d'attaque. "Chez Antargaz Énergies, nous avons une ambition soutenue en matière de réduction de nos émissions de CO2. Cela passe nécessairement par le verdissement de notre logistique, a déclaré Felix Charlemagne, directeur logistique chez Antargaz. C’est avec EB Trans que nous avons commencé à réfléchir aux possibilités de décarbonation de nos transports et aux biocarburants. L’offre de carburants alternatifs est variée et permet de répondre aux différentes exigences réglementaires. Il n’existe pas une solution de décarbonation, mais plusieurs, ce qui est encourageant pour le verdissement des transports."
Développer l'utilisation du HVO
Le réseau. Doté d’un maillage logistique serré, de façon à pouvoir livrer ses 300 000 clients en gaz en citerne et ses 15 000 points de vente pour les bouteilles de gaz, Antargaz couvre l’ensemble du territoire.
La flotte. Composée de camions-benne petits et gros porteurs et de véhicules porte-bouteilles, elle roule déjà au GNC (gaz naturel comprimé) avec ces derniers pour livrer les régions lilloise et lyonnaise.
Antargaz utilise également comme carburant le HVO (huile végétale hydrotraitée) pour 160 de ses véhicules dédiés aux livraisons. Ce biocarburant, produit au Benelux et issu de déchets et d’huiles usagées, sera utilisé pour les véhicules citerne transportant du propane. Il permet une réduction de plus de 80 % d’émissions carbone par rapport au diesel. L'objectif est de développer l'utilisation du HVO, et pour cela Antargaz roulera avec des partenaires historiques comme Brun, EB Trans et le groupe Charles André (GCA).
Les vraies nouveautés
Jusqu’ici accompagné par le transporteur Charles André sur Lille et sur Lyon, Antargaz prévoit de travailler avec d’autres transporteurs pour sa démarche bas carbone, cette fois sur Rennes et sur Paris.
L’étape suivante est de passer au biogaz, ou bioGNC, ce qui lui confère le Crit’air 1, soit le pouvoir de pénétrer les zones à faibles émissions (ZFE) dans les grandes agglomérations, moins d’émissions de particules fines et jusqu’à - 85 % d’émissions de NOX (oxydes d’azote).
Les vraies nouveautés dans son approche décarbonation :
- pour atteindre son objectif de réduction de plus de 20 % d’émissions de CO2, 25 % de la flotte doit rouler aux carburants alternatifs ;
- choisir des partenaires transport qui roulent au carburants alternatifs ou convertissent leur flotte ;
- systématiser l’écoconduite chez ses partenaires ;
- améliorer son TMS (transport management system) afin d’optimiser le nombre de kilomètres parcourus.
