Yves Chameyrat, DRH de Stef : "les personnes en situation de handicap s’intègrent, très simplement, dans le quotidien des organisations de travail."

Jean-Yves Chameyrat, directeur des ressources humaines du grouep Stef.

Crédit photo Studio Falour
Le groupe Stef a bouclé, cette année, deux textes centraux pour sa politique de ressources humaines. Le premier de trois ans pour l’emploi et le maintien dans l’emploi des travailleurs en situation de handicap. Le second est un engagement national sur la prévention des risques professionnels avec le réseau des Carsat et de la Cramif. Jean-Yves Chameyrat, directeur des ressources humaines de Stef, précise les enjeux liés à ces deux initiatives.

L’Officiel des Transporteurs : en quinze ans de politique handicap, quelle nouvelle direction marque ce sixième accord ? Quels sont ses enjeux ?

Jean-Yves Chameyrat : Plus qu’une étape particulière, je crois que cet accord s’inscrit dans la continuité et l’ancrage de la politique handicap dans notre groupe. Et comme le précédent accord, en 2017, ce nouveau texte a été signé à l’unanimité des organisations syndicales. Cela marque à quel point cette politique fait l’objet d’un dialogue ouvert, comme elle est intégrée dans notre fonctionnement.

Aujourd’hui, 864 des 15 000 collaborateurs de Stef en France sont en situation de handicap, soient 7,77 % des salariés. La plupart ont été maintenus dans l’emploi, les autres recrutés. Sur les trois années de l’accord, nous allons recruter 80 candidats et accueillir 30 nouveaux stagiaires porteurs de handicap. 

L'O.T.: qui dans votre groupe met en œuvre cette politique ?

J.-Y. C. : La direction des ressources humaines (RH) en France compte une cellule de gestion dévolue, avec deux personnes hautement qualifiées. Elle est à la disposition de personnes qui ont besoin de conseils, des structures RH ou de référents handicap. Ces référents, un par site, sont volontaires et formés. Ils occupent des fonctions très diverses et sont des interlocuteurs potentiels pour les personnes en situation de handicap. Nous travaillons également avec un prestataire sur divers sujets opérationnels, des aménagements de poste à l’élaboration de changements de poste.

Les freins résultaient principalement de la représentation des handicaps, trop souvent assimilés au seul handicap physique. Le premier travail a donc visé à démystifier cette représentation… Nous pouvons aujourd’hui montrer, par l’exemple, comment les personnes en situation de handicap s’intègrent, très simplement, dans le quotidien des organisations de travail.

L'O.T.: quel est le lien entre la politique handicap et celle de prévention des risques professionnels qui vient de faire l’objet d’un engagement avec la Carsat ?

J.-Y. C. : Il n’y a pas un lien formel, mais les deux politiques participent de la même cohérence. Nous travaillons depuis longtemps avec les Carsat, sur divers sujets. Avec cet engagement, nous souhaitons structurer toutes nos actions dans un ensemble qui, là encore, leur confère une vraie cohérence dans notre politique RH.

Il y a une dizaine d’années, nous avons créé une équipe d’une quinzaine de préventeurs qui portent la lutte contre l’accidentologie, avec des études de sécurité ou l’analyse des accidents, dans un mouvement en réaction aux situations. Cet accord s’inscrit dans une démarche plus en amont, qui se veut préventive et implique plus de fonctions.

Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3132 du 11 novembre 2022.

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