Transférer une partie substantielle des 75 % du fret transporté aujourd’hui par route, vers le rail et les voies navigables intérieures, tel est l’objectif fixé par le Green Deal européen (pacte vert), un programme qui vise à adapter les politiques de l’Union européenne en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité afin de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES).
Dans son étude d’impact, la Commission européenne constate que les incitations pour encourager les organisateurs de transport à utiliser des modes de transport durables restent insuffisantes. Elle relève que les coûts externes du report modal ne sont internalisés et le fret ferroviaire ou fluvial présente des inconvénients en temps et en coûts de transbordement, sans compter les défaillances dans les échanges d’informations au sein des terminaux, qui entravent le bon fonctionnement de l’ensemble des chaînes de transport multimodal/intermodal.
La route moins cher et plus rapide
Pour le moment, sur les courtes et moyennes distances, l’acheminement des marchandises par la route reste moins cher et plus rapide. De plus, les consommateurs ne reçoivent généralement aucune information sur les coûts externes de leurs choix de transport et n’ont pas de raison d’envisager des modes de transport plus éco-environnementaux.
Selon la Commission, la nature transfrontalière de la plupart des opérations de transport intermodal et multimodal impose l’intervention de l’Union européenne pour développer ce mode. Un type de transport qui entre dans le cadre de ses objectifs climatiques, notamment une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 55 % à l’horizon 2030.