De nombreux ports européens déjà fermés aux navires russes

Le Conseil de l‘Union européenne adoptait le 8 avril dernier un nouveau paquet de sanctions à l’égard de la Russie. La mise en application de la nouvelle règle n’a pas tardé.

Crédit photo Uwe Hafenkrane in Riga, Estland
Le Conseil de l‘Union européenne adoptait le 8 avril dernier un nouveau paquet de sanctions à l’égard de la Russie. Parmi les mesures prises, figure la fermeture des ports européens aux navires russes et biélorusses. Chaque pays a adapté ces sanctions à sa manière.

Le Conseil de l‘Union européenne (UE) adoptait le 8 avril dernier un nouveau paquet de sanctions à l’égard de la Russie. Parmi les mesures prises, figure la fermeture des ports européens aux navires russes et biélorusses, à l’exception des transports de produits alimentaires, pharmaceutiques, de l’énergie et des engrais ou de biens humanitaires. Le transport de matières premières destinées aux centrales nucléaires, de charbon et autres énergies fossiles est également autorisé jusqu’au 10 août.

Des autorisations particulières

La mise en application de la nouvelle règle n’a pas tardé. Depuis le 17 avril, les ports belges sont ainsi fermés aux bâtiments russes. Les navires ayant changé de pavillon depuis le 24 février et l’invasion de l’Ukraine sont également touchés.

Les navires qui auraient pénétré les eaux territoriales avant l’adoption de la sanction ont été autorisés à quitter la Belgique. Mais aucun navire russe ne peut plus accoster en Belgique sans autorisation expresse délivrée par le centre d’information maritime belge. "Ces autorisations ne sont valables que pour un bâtiment spécifique, dans un port spécifique et pour une cargaison spécifique", insiste Vincent van Quichenborne, le ministre de la Justice et de la Mer du Nord.

Des exceptions parfois

La Bulgarie annonce de son côté ne plus ouvrir d’accès à ses ports aux navires battant pavillon russe depuis le 16 avril. Même chose pour l’Estonie depuis le 17 avril. Seuls les bâtiments souffrant d’une avarie sont autorisés à se rendre dans les ports du pays après décision au cas par cas de la police des frontières, selon le ministre de l’Economie et de l’Infrastructure Taavi Aas.

La Roumanie a également fermé ses ports aux navires russes le 17 avril. La mesure ne vise pas que les bâtiments commerciaux mais aussi les yachts et toute embarcation à voile. Seuls les bateaux transportant un certain nombre de matières premières (gaz, pétrole et produits pétroliers, titan, aluminium, cuivre, nickel, palladium, minerai de fer ainsi que les produits pharmaceutiques non sanctionnés, les produits alimentaires, les engrais et les équipements pour centrales nucléaires) sont autorisés à accoster.

Pas d'accord sur un embargo sur le pétrole et le gaz

L’Italie a de son côté également demandé aux navires russes de tous quitter les ports du pays au 17 avril. De longues discussions en amont avaient précédé la décision européenne de bloquer les ports aux navires russes. L’Allemagne avait notamment fait pression sur ses partenaires pour maintenir l’accès pour les navires transportant l’énergie. En 2021, la République fédérale avait importé de Russie 23,8 millions de tonnes (Mt) de marchandises par voie maritime, dont 12,1 Mt de charbon et de pétrole. Les Etats membres n’ont à ce jour pas pu se mettre d’accord sur un embargo sur le pétrole et le gaz russe.
La Norvège -non membre de l’UE mais ayant décidé d’appliquer les mêmes sanctions que les pays membres- avait de de son côté fait polémique en tentant de conserver des liens maritimes avec la Russie tandis que la Grande Bretagne a opté très tôt pour la fermeture de ses ports aux embarcations Russes.

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