Dans la bataille de l'Écotaxe, l’élu alsacien Éric Straumann ne désarme pas. Le député (Les Républicains) et président du Conseil départemental du Haut-Rhin a saisi il y a quelques jours la Commission européenne pour «savoir si la mise en place d’une Écotaxe dans les régions frontalières serait contraire ou non au droit communautaire», annonce-t-il. «À Paris, on nous dit que c’est incompatible, je compte en avoir le cœur net directement», commente-t-il. Comme bon nombre de ses collègues alsaciens, Éric Straumann reste un fervent partisan de l’expérimentation d’une taxation régionale, dont l’Alsace serait partie prenante compte tenu de sa situation géographique : «Nous subissons depuis 2005 le report de nombreux poids lourds qui cherchent à échapper à la Maut, l’Écotaxe allemande», rappelle-t-il. «C’est la double peine : le surcroît de trafic et l’absence des recettes pour couvrir l’entretien des routes». L’ancien ministre des Transports Frédéric Cuvillier s’était également prononcé cet été pour une telle expérimentation, à l’échelle de la future région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et dans la perspective du péage poids lourds en Belgique l’an prochain. Éric Straumann avait siégé dans la mission d’information sur la mise en place de l’Écotaxe. Après le premier enterrement du dossier à l’automne dernier, il avait plaidé pour le maintien des portiques dans son département, afin de ne pas fermer la porte à sa relance.
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